CAMEROUN : Elections municipales et législatives du 9 février 2020 : L’Union Africaine et l'ONG Plan International pour la démocratie et la paix en Afrique se prononcent.

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C’était  le mardi 11 février 2020 à l’hôtel Hilton de Yaoundé au cours d’une conférence de presse.

Dans une communication, Seyni Oumarou, ancien premier ministre de la république du Niger et chef de la mission d’observation électorale de l’union africaine (MOEUA) pour les élections couplées législatives et municipales du 9 février 2020 au Cameroun livre son rapport. Avec 34 observateurs provenant de 34 pays africains répartis en 12 équipes, la MOEUA a parcouru un échantillon de 176 bureaux de vote sur les 26 336 au total dans six régions à savoir l’Adamaoua, le Centre, l’Est, le Littoral, l’Ouest et le Sud. Après avoir présenté les objectifs et la méthodologie de la mission, la MOEUA a procédé aux constats et observations préliminaires en plantant le contexte politique des élections couplées législatives et municipales du 09 février 2020, le cadre juridique, l’enregistrement des électeurs, l’enregistrement des candidatures en passant par la campagne électorale, la sensibilisation des électeurs et la participation des femmes et des personnes vivant avec un handicap. Le jour du double scrutin, les observations préliminaires des 176 bureaux de vote avec 76% en zone urbaine et 21 % en zone rurale. L’ouverture effective de 75% des bureaux de vote à l’heure et le retard constaté çà et là viennent du fait qu’il fallait dans la plupart des cas faire le nettoyage et dans certains cas l’arrivée tardive du matériel de vote. Conformément à l’article 96 du code électoral, les bureaux étaient facilement identifiables mais pour l’accessibilité des bureaux de vote pour les personnes à mobilités réduites, 30% ne l’étaient pas. Le matériel de vote, le personnel électoral, le déroulement des opérations et le secret du vote en passant par la sécurisation des votes, la sécurisation des opérations de vote, la présence des représentants des candidats et des observateurs sont à apprécier. Seule fausse note, c’est la faible affluence observée dans toutes les localités parcourues par les observateurs de l’UA.
Des recommandations ont été formulées aux différentes parties prenantes (gouvernement, Elecam, partis politiques et les OSC) au processus électoral de la part de l’UA.

 

En marge de ce point de presse de l’UA, l’ONG Plan International pour la démocratie et la paix en Afrique (PIDPA) a transmis aux hommes de médias, sa synthèse du rapport préliminaire suite aux élections législatives et municipales du 09 février. Le Cameroun a franchi un niveau considérable de démocratie au regard de la qualité professionnelle que le pays a organisé les élections législatives et municipales du 09 février 2020. La mission d’observation électorale du PIDPA de 122 observateurs présents dans les dix régions (dont 70 venant de 14 pays Africains) conduite par Jean Marie NGONDJIBANGANGTE, d’après le rapport publié constate que la campagne électorale pour cette élection s’est faite sans heurt dans un climat paisible, calme et serein sur toute l’étendue du territoire camerounais. D’après le PIDPA, la propagande électorale s’est déroulée selon les règles de l’art dans un climat bien détendu, ce qui a permis aux différents candidats à se mouvoir partout dans le pays. Tous les bureaux de vote repartis dans tout le pays étaient accessibles et ont ouvert sensiblement à l’heure prévue. En ce qui concerne le matériel électoral, celui-ci était de bonne facture et en nombre suffisant. Pour le taux de participation, l’ONG précise que « les camerounais sont sortis timidement ce jour-là pour aller accomplir leurs devoirs citoyens en choisissant leurs représentants surtout observé dans les régions en crise où les populations ont pu exercer leur droit de vote en toute quiétude. Les forces de sécurité et les médias ont joué leur rôle régalien d’une manière professionnelle ». Ces observations ont amené l’équipe de la mission d’observation électorale du PIDPA d’affirmer que « les élections législatives et municipales du 09 février 2020 au Cameroun répondent aux normes internationales en matière d’élection. » Toutefois, l’ONG a émis certaines recommandations notamment la nécessité d’un dialogue permanent entre tous les acteurs politiques de tout bord, la révision du code électoral et l’organisation des élections générales au même moment (présidentielle, législatives, municipales, sénatoriales et régionales). L’ONG appelle néanmoins les partis politiques et leurs candidats en lice à rester sereins et calmes pour attendre exclusivement l’annonce officielle des résultats.

Clément NOUMSI

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