En absorbant la Camship, le pétrolier Gulfin augmente ainsi son capital de 1,6 milliard de F. Cfa.
La société camerounaise de distribution de produits pétroliers Gulfin S&T Co S.A. a fusionné par absorption à la Camship-CLGG. Cette entreprise est elle-même une fusion entre la Cameroon Shipping Lines (Camship), société publique de transport maritime privatisée en 1997, et la société Consignation et logistique du golfe de Guinée (CLGG). Cette information est contenue dans une annonce légale qui a été publiée le 30 septembre,
Selon l’annonce, en vue de rémunérer l’apport effectué par la société absorbée, Gulfin (d’un capital initial de 1 milliard de F. Cfa), procèdera à une augmentation de capital de 1,64 milliard de F. Cfa. Ledit capital passerait alors 2,64 milliards de F. Cfa. Il est ainsi prévu la création de 164 798 nouvelles actions de 10 000 F. Cfa chacune. Elles seront directement attribuées par la société Gulfin aux actionnaires de Camship-CLGG.
Cette absorption de Camship-CLGG permet ainsi à Gulfin de bénéficier de nouveaux actifs évalués à 7,59 milliards de F. Cfa. À ce chiffre, il faut soustraire 4,01 milliards de F. Cfa représentant le passif de l’entreprise absorbée. Ce qui fait un apport final de 3,5 milliards de F. Cfa au bénéfice de l’entreprise de distribution de produits pétroliers.
L’annonce légale précise que « Les créanciers des sociétés fusionnantes, dont la créance est antérieure au présent avis, peuvent former opposition à cette fusion dans un délai d’un mois à compter de la parution du présent avis ».
Gulfin prend le contrôle de Camship au moment où cette société à capitaux camerounais présentait pourtant des signes de vitalité. En effet, en novembre 2020, elle a inauguré le service de cabotage de marchandises conteneurisées entre les ports de Kribi et de Douala. Très attendu depuis le démarrage de l’exploitation du port en eau profonde de Kribi, en début d’année 2018, l’activité de cabotage, en plus d’éviter le transport des marchandises par route, permet aux grands navires qui ne parviennent pas à accéder au port fluvial de Douala, à cause de la faiblesse du tirant d’eau, de débarquer des marchandises à Kribi. Celles-ci seront ensuite acheminées à Douala grâce au service de cabotage.
Ben DJIBRIL
