CAMEROUN : Incident de Ngarbuh : Le gouvernement qualifie d'allégations mensongères les déclarations de Human Right Watch

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Le ministre de la Communication a révélé lors du point de presse donné, le 27 février dernier à Yaoundé, qu’Ilaria Allegrozi, ancienne employée d’Amnesty International, avait été expulsée du pays par les autorités, pour cause du caractère permanemment inexact et fallacieux de ses informations.

Le porte-parole du gouvernement du Cameroun, René Emmanuel Sadi, a dénoncé le rapport de l’Ong, Human Rights Watch, publié, le 25 février 2020, lequel est « manifestement partial et essentiellement à charge contre les forces nationales de défense et de sécurité ». Il y est fait état du meurtre de 21 personnes civiles dont une femme et 13 enfants dans une attaque armée menée, le 14 février 2020, dans la localité de Ngarbuh, département du Donga – Mantung, région du Nord-Ouest ». En plus de 05 maisons incendiées, et de nombreux pillages et passages à tabac des populations ». Face à cette dénonciation, le gouvernement informe que c’est au cours des accrochages ayant eu lieu entre 06 éléments d’élite des forces armées camerounaises et les sécessionnistes lourdement armés qu’un incendie s’est déclaré dans le refuge fortifié contenant des explosifs et des produits inflammables stockés par lesdits rebelles. Il s’en est suivi des explosions, puis des langues de feu qui se sont propagées jusqu’aux habitations voisines.

Complot

Le ministre de la Communication fait savoir que le gouvernement détient, depuis quelques jours, « des preuves irréfutables établissant des liens entre d’une part, Ilaria Allegrozzi, présentée comme chercheuse senior au sein de l’Ong, auteur du rapport biaisé, et d’autre part, de nombreux terroristes sécessionnistes qui mettent régulièrement à sa disposition et à sa demande, depuis le début de la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, des photographies, des vidéos, ainsi que des informations sur leurs diverses abominations, afin que celles-ci servent plutôt d’arguments à charge contre les forces de défense et de sécurité.

S’agissant des liens entre les bandes criminelles qui sèment terreur et désolation parmi les populations des régions anglophones, René Sadi a révélé que l’interpellation, le 24 février 2020, d’un dangereux terroriste sécessionniste, dénommé Nfor Yacubu, et l’exploitation de son téléphone portable, ont permis d’établir que l’intéressé entretient d’étroites relations de complicité active avec Ilaria Allegrozi. C’est ainsi que dans plusieurs de leurs échanges par messages téléphoniques, cette dernière demande au terroriste, alors présenté comme un spécialiste du trucage d’images destinés à la propagande sécessionniste, au-delà de tous les crimes, violences et trafics illicites auxquels il se livre au quotidien, « de lui fournir autant que possible, en les fabriquant de toute pièce, des documents visuels, photographies et vidéos, montrant les militaires en train de commettre des violences sur des civils ».
Le ministre relève que la plupart de ces terroristes se déguisent en policiers, gendarmes et militaires, pour tromper la vigilance des populations et commettre les violences les plus atroces, sous l’étiquette de l’armée camerounaise. Aussi, les images servies à Allegrozi de Human Rights Watch sont-elles présentées, pour soutenir les violences imputées à l’armée républicaine. Dans une autre de leurs multiples conversations, Allegrozi demande à son affidé, renchérit le ministre Sadi, le terroriste sécessionniste Nfor Yacubu, « de toujours prendre la précaution de supprimer sur son téléphone, tous les contenus de leurs conversations, pour des raisons de sécurité ». C’est le lieu de rappeler qu’Ilaria Allegrozi, ancienne employée d’Amnesty International, n’est pas inconnue du Cameroun. Le caractère permanemment inexact et fallacieux de ses informations sur le pays avait décidé les autorités camerounaises à l’expulser, le 12 avril 2019. « On peut donc comprendre l’acharnement particulier avec lequel, depuis lors, Allegrozi mène une véritable vendetta contre le Cameroun, principalement dirigée contre l’armée républicaine », a déduit le Mincom. « Fort heureusement, le peuple camerounais n’est pas dupe », relève René Sadi. « Il a pleinement conscience des enjeux de l’heure, et il entend rester vigilant et mobilisé pour faire échec aux manœuvres de déstabilisation du Cameroun », a-t-il conclu.

Source : Sans Détour

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