CAMEROUN : LE COMPLEXE SPORTIF D’OLEMBÉ, PLUS COÛTEUX QUE CELA N’AVAIT ÉTÉ PRÉVU

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Selon la Caisse autonome d’amortissement qui dévoile des coûts supplémentaires de 19 milliards de F. Cfa, le pays a contracté deux prêts pour le financement de l’achèvement des travaux de ce Complexe.

Le suivi financier des grands projets d’infrastructures sportives est décidément un casse-tête pour les responsables du ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep). Selon des documents de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), gestionnaire de la dette publique du Cameroun, le pays a contracté deux prêts pour le financement de l’achèvement des travaux du Complexe sportif d’Olembé à Yaoundé.

Ainsi, en plus du prêt de 55,17 milliards de Francs Cfa obtenu auprès de la Standard Chartered Bank (la convention de financement a discrètement été signée le 17 juin 2021, après l’autorisation du président de la République du 16 février qui a fait polémique), un crédit de 6,3 milliards de F. Cfa a également été contracté auprès de la CCA Bank le 23 mars 2021. Cet argent est destiné, selon la CAA, au « financement des fonds de contrepartie du coût résiduel d’achèvement du Complexe sportif d’Olembé, dont les travaux ont été repris par l’entreprise canadienne Magil ». 

On apprend des mêmes sources, que sur le financement initial de plus de 163 milliards de Francs Cfa, ce sont plutôt 125,6 milliards de Francs Cfa qui ont été consommés (101,08 auprès de la banque italienne Intesa Sanpaolo et 24,5 milliards auprès de la banque nigériane UBA). Cette enveloppe est en hausse de 12,6 milliards de Francs Cfa par rapport aux 113 milliards martelés par le Minsep. 

La CAA met donc en exergue des dépenses de 19 milliards de Francs Cfa (12,6 milliards et 6,3 milliards) au bénéfice du projet de construction du Complexe sportif d’Olembé, non connues du public jusqu’ici. En clair, si le prêt de 55,17 milliards de Francs Cfa obtenu auprès de la Standard Chartered Bank est lui aussi totalement consommé, cette infrastructure sportive coûterait finalement à l’État du Cameroun 187 milliards de F. Cfa, sans compter le coût des crédits contractés. Cette somme dépasse de 24 milliards de F. Cfa le coût initial du projet.

Cette facture pourrait même s’alourdir. Car, en plus d’avoir garanti un prêt de Piccini de 4 milliards de Francs Cfa auprès de BGFI Bank, le Cameroun est en contentieux avec le constructeur italien. Ce dernier revendique le paiement des travaux supplémentaires, liés notamment au transport par bateau de préfabriqués et autres matériaux en béton armé importés d’Italie. Ces travaux supplémentaires, Piccini les estime à 28 milliards de Francs Cfa. 

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