Environs 20400 enseignants ont vu leur solde passer des 2/3 au paiement complet en ce mois de mars, et depuis ce lundi 28 mars, tous ont repris la craie dans les salles de classe, au Cameroun. C’est l’un des résultats visibles en réponse aux mesures prescrites par le Président de la République, Paul Biya, pour résoudre la crise actuelle dans le secteur de l’éducation.
La bonne nouvelle n’attendait qu’une concrétisation depuis l’annonce faite par les leaders OTS, ce samedi. Ce matin du 28 mars 2022, tous les enseignants ont répondu présents, et à leur poste dans les salles de classe. D’après les mesures prescrites par le Chef de l’État, et exécutées par le gouvernement, plusieurs enseignants auraient retrouvé le sourire devant le guichet des Banques. Environs 20400 enseignants qui percevaient les 2/3 de leur salaire, auraient découvert leur solde converti à 100% ce mois. Et depuis ce lundi 28 mars 2022, élèves et enseignants se sont retrouvés comme auparavant.
Des divisions dans le mouvement OTS
Ce premier pas selon les enseignants, est un signal de la part du gouvernement, en rapport avec les mesures prescrites par le Chef de l’État, de régler tous les cas de salaires impayés, des dossiers d’intégration, et bien d’autres.
Mais, au milieu du mouvement initiateur de la grève OTS, s’est créé plusieurs controverses depuis samedi, suite à la décision de suspension de la grève par le bureau de départ. Mais un sous groupe se revendiquant être le nouveau bureau, estime que la décision de suspension s’est faite de façon unilatérale, sans la concertation de tous. « Les représentants que nous avons présenté au public jusqu’à présent, ont récemment agi avec trop de zèle, en prenant des décisions sans se référer à nous pour consultation. Pour cette raison, une nouvelle équipe de représentant est mise en place. L’ancienne étant désavouée en raison de ses actions, qui ne reflètent pas les aspirations du mouvement OTS », lit-t-on dans les lignes du communiqué publié par un nouveau bureau National de Coordination OTS, après le premier communiqué de suspension de la grève.
Appellant ainsi les enseignants à poursuivre la grève, le nouveau bureau estime qu’« il n y’a aucune raison valable de suspendre le mot d’ordre de grève, lorsque le Gouvernement n’a que touche quelques centimes du problème » . Pour eux, il n’ y a pas lieu de paniquer pour quelques raisons que ce soit, notamment le risque d’une quelconque suspension après plus d’un mois d’absence d’un enseignant, telle qu’évoquée par le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale(MINTSS), Grégoire OWONA, lors du récent réunion avec les enseignants, tenu dans ses locaux.
Les enseignants étaient au rendez-vous dans les salles de classe
Le remue-ménage perçu au sein du mouvement OTS, sur l’incertitude de la reprise des cours, alimentait les débats ce lundi 28 mars 2022. Mais, dès 07h30 minutes, au Lycée Bilingue de Nkozoa, où nous y avons jeté un coup d’oeil, tout était à l’ordre. Les enseignants étaient tous à leur poste, sauf quelques cas de maladies signalés. Les enseignants ont réellement repris la craie en main. « Nous ne faisons plus confiance à l’OTS, avec ces divisions observées. Nous avons vu la bonne volonté de l’État, et nous voulons faire confiance au Président de la République, en attendant les autres aspects.« , S’exprime un enseignant au Lycée Bilingue de Nkozoa à Yaoundé.
En interrogeant quelques élèves à la sortie des classes, ceux ci sont expriment leur satisfaction et remercie l’indulgence des enseignants. « Je suis contente aujourd’hui. Depuis le matin, tous les enseignants sont venus et nous avons fait cours. Ils sont présents, sauf notre enseignant f’Anglais qui est souffrant », affirme un élève en classe de 5e au Lycée d’Émana, à la fin des classes.
Ceci dit, les enseignants ont réellement repris la craie, ce lundi 28 mars 2022, dans les Lycées de Yaoundé. On espère que les divergences seront réglées au milieu des OTS et du Gouvernement, pour un avenir meilleur, avec une éducation de qualité, selon les Objectifs du Développement Durable, à l’horizon 2030 au Cameroun.
