CAMEROUN : « PLUS D’UNE DIZAINE DE PRISONNIERS SOIGNÉS À LAQUINTINIE SONT ENCHAÎNÉS » DÉCLARE LE DIRECTEUR DE CET HÔPITAL

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Le Professeur Noël ESSOMBA a également fait savoir qu’il a écrit au gouverneur de la région du Littoral afin qu’il l’aide à mettre un terme à cette situation.

La semaine écoulée l’image d’un homme enchaîné sur un lit de l’hôpital Laquintinie de Douala a fait le tout de la toile et suscité débats et réactions dans les médias.  L’homme ainsi retenu sur sa couchette est un détenu militant du MRC transféré de la prison de New-Bell pour l’institution hospitalière à cause de problèmes pulmonaires. Radio Equinoxe a consacré à ce sujet le débat de sa matinale de ce 1er Novembre 2021. Le directeur de l’hôpital Laquintinie en était l’un des intervenants.  

Le professeur Noël ESSOMBA a confirmé l’information d’un des panélistes qui affirmait que 10 prisonniers enchaînés se retrouvaient dans le grand hôpital de la ville de Douala.  « Il y a plus d’une dizaine de détenus au moment où je parle qui sont enchaînés à l’hôpital Laquintinie », a-t-il précisé ajoutant que ce sont 17 malades venus de la prison centrale de Douala qui sont actuellement soignés là-bas.  Le médecin de formation a expliqué qu’il n’était pas possible de ne pas enchaîner les détenus en soins dans son institution. Selon lui, il faudrait 22 garde-prisonniers pour surveiller les prisonniers. Ce qui est chose impossible en ce moment.

Noël ESSOMBA se dit pourtant opposé au même titre que son personnel à l’enchainement des détenus malades. Il dit avoir saisi les autorités pour qu’elles mettent fin à cette situation. « Les gardiens de prison sont obligés de les enchaîner. Je dis bien obligés parce que pour nous les médecins ce n’est pas normal. D’ailleurs, je voudrais vous dire que j’ai personnellement écrit au gouverneur jeudi pour lui dire que cette situation m’écœure, qu’il faudrait nous aider à trouver une solution pour cela. Mais par ailleurs, nous avons l’obligation d’administrer des soins aux patients. Quel que soit ce patient », insiste le professeur de médecine.

Il déclare que l’hôpital n’est pas responsable du fait que les gens soient enchaînés, rappelle la nécessité de prendre des mesures de sécurité et sollicite, en direct sur l‘antenne des idées de solutions au problème.  

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