L’année scolaire au Cameroun a débuté ce lundi 6 septembre 2021 avec la réouverture de centaines d’écoles dans les régions à majorité dites anglophones, pour la première fois depuis trois à cinq ans. Les séparatistes anglophones avaient auparavant utilisé des menaces pour maintenir les écoles fermées.
A en croire le gouvernement camerounais, plusieurs centaines d’écoles ont ouvert de nouveau leurs portes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest le 6 septembre 2021, alors que la plupart des écoles de ces régions étaient fermées depuis trois à cinq ans avec le déclenchement de la crise en 2016. Selon NGIDA Lawrence CHE, autorité éducative dans le Nord-ouest « Le taux de participation dans ces écoles est très encourageant. Chaque village de la sous-division peut se vanter d’avoir des écoles en état de marche…Cette fois-ci, nos populations sont plus que jamais déterminées à ce que ces écoles soient opérationnelles. La preuve en est que les populations de ces zones, sous la direction de leurs autorités traditionnelles et religieuses, sont sorties pour libérer les campus scolaires. » a-t-il déclaré.
Selon le gouvernement, les séparatistes ont attaqué ou incendié plus de 200 écoles entre 2017 et 2019, et presque toutes les écoles des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont été fermées. Les enseignants et les écoliers ont fui vers des localités plus sûres. Certains groupes séparatistes auraient posé leurs conditions pour le retour des élèves à l’école « Le futur État indépendant d’Ambazonia ne sera pas gouverné par des personnes sans éducation. C’est pourquoi il est très important pour nous d’instituer ce système éducatif alternatif, même au milieu de notre lutte pour la séparation du Cameroun. » a déclaré Capo Daniel, le chef d’état-major de la défense des Forces de défense de l’ « Ambazonie », qui serait le plus grand groupe séparatiste du Cameroun.
Il a cependant donné un avertissement à l’armée ; de ne pas investir pour des écoles dans ces régions. Il a ajouté que les combattants ont reçu l’ordre de s’assurer que l’hymne national du Cameroun ne soit pas chanté dans les écoles anglophones. En déclarant que toute école qui ne respecte pas les ordres de l’ADF sera fermée, et ses enseignants et élèves seront punis.