C’est l’objet de la conférence de presse conjointe que les ministres de la Communication, et de la Décentralisation et du Développement local, ont donné, le 21 janvier dernier à Yaoundé.
Faire connaître les méandres, la portée et les grandes innovations de ce texte de loi, ainsi que les diverses facilitations induites par son entrée en vigueur dans l’optique d’une bonne compréhension et d’une meilleure appropriation par l’ensemble des acteurs de l’espace public. Dans son propos liminaire, le porte-parole du gouvernement a parlé de textes de lois d’une portée historique, dont l’impact et la plus-value seront décisifs dans l’édification du Cameroun nouveau que le chef de l’Etat «appelle de tous ses vœux avec pour socles fondamentaux, l’unité, la paix sociale, la sécurité, la cohésion nationale et le respect des valeurs de la nation».
Selon le Mincom – le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, le texte qui contient 503 articles, répartis en VII livres, consacre la ferme détermination du président de la République à impulser l’accélération et l’intensification du processus de décentralisation, bénéfique au développement des dix régions du Cameroun, et davantage salutaire pour l’essor des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, lesquelles se voient désormais dotées de structures bien spécifiques, pour assurer leur gestion administrative.
Avancées considérables
«L’expérience camerounaise de la décentralisation, qui n’est guère une panacée exclusive pour la résolution de tous nos problèmes de développement, doit être comprise par tous comme une grande avancée, qui s’inscrit dans le temps et qui connaitra sa phase de maturation et d’enracinement, par une bonne appropriation de ses différents mécanismes, par tous les acteurs concernés», a ajouté le Mincom, René Sadi. Sur le statut spécial des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, le Minddevel – le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam, a expliqué, détails à l’appui, les éléments de différenciation.
S’appuyant sur l’article 62 de la constitution, il a expliqué que, fondée sur des considérations liées à l’histoire et à la langue, la manière d’organiser la région du Nord-ouest et celle du Sud-ouest peut être différenciée. Et en cela, le modèle commun aux 8 autres régions a subi quelques aménagements. L’organe délibérant qui, ailleurs, est constitué d’une seule chambre en compte deux ici et là : la chambre des représentants qui compte 70 délégués et la chambre des chefs qui comprend 20 délégués. Des délégués d’égale valeur qui délibèrent sur la base des compétences de la région. Seulement, en raison de la nature des questions qui peuvent être portées à la chefferie, à la culture et à la langue vernaculaire, l’avis émis par la chambre des chefs est celui qui l’emporte en cas de discussion. Une navette peut être effectuée entre les deux chambres pour permettre que l’on arrive à une position harmonisée pour obtenir une délibération qui est le mode de décision des collectivités territoriales.