COMMÉMORATION DE L'ASSASSINAT DU NATIONALISTE OUANDIÉ ERNEST: "FAUT IL MARCHER POUR LUI QUÉMANDER UN MAUSOLÉE?"

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SOUS L’ÉGIDE DU COORDONNATEUR RÉGIONAL DE L’UPC OUEST, LES MILITANTS ET SYMPATHISANTS DU PARTI DU CRABE ONT UNE FOIS DE PLUS QUESTIONNÉ L’INDIFFÉRENCE DU GOUVERNEMENT À VALORISER LES HÉROS DU PAYS DE UM NYOBE.

[15 janvier 1971-15 janvier 2020], 49 ans déjà que le résistant nationaliste avait été assassiné à Bafoussam; une fusillade publique dans le but de dissuader toute âme dont l’idée serait de résister face aux colons de l’époque. Il était donc interdit jusqu’à moins de 10 ans environ de parler de OUANDIÉ ERNEST avant sa réhabilitation à l’Assemblée Nationale en 1991.

Une dizaine d’années après la réhabilitation du dernier chef des résistants de cette époque, la ville de Bafoussam, précisément le lieu où il fût fusillé, reste un lieu aussi banal. Aucun signe qui indique la trace de cette histoire pour un Camerounais lambda qui passerait par ce lieu d’histoire juste près de la PJ de Bafoussam. Un manquement pour plusieurs citoyens parmi lesquels MICHEL ECLADOR PEKOUA, coordonnateur régional du parti des âmes immortelles à l’Ouest :

<< les élus sont les principaux responsables de cette inertie. On ne peut pas prendre sur soi de construire un mausolée là où il a été fusillé et pourtant si j’étais un élu, je pourrai convaincre les autres élus pour qu’on pose des actes dans ce sens. C’est un devoir de mémoire et l’UPC n’a pas à quémander au gouvernants pour cela.>>

Dans la même lancée, Paul LADO, membre d’une organisation de la société civile déplore l’inertie du gouvernement. Pour lui: << Le gouvernement devrait construire des monuments pas seulement dans la ville de Bafoussam mais à travers le triangle national pour valoriser tous ses héros nationaux et surtout sur le site où il a été fusillé, organiser des colloques pour enseigner l’histoire aux jeunes générations mais également enseigner leurs histoires aux apprenants >>.

COMMÉMORATION DE L’UPC OUEST

Les militants, sympathisants et famille du nationaliste ERNEST OUANDIÉ ont déposé des gerbes de fleurs sur sa tombe. Après ce pèlerinage sur la tombe de OUANDIÉ près de l’Eglise Evangélique du  Cameroun, paroisse de Bafoussam-Plateau, des échanges axés entre autres sur la personnalité de l’hôte du jour et l’actualité du double scrutin du 09 février 2020 ont eu lieu sous l’égide de Michel ECLADOR PEKOUA.

En ce qui concerne la personnalité du nationaliste Ernest OUANDIÉ, on apprendra qu’il a été le dernier chef des résistants. Il a refusé le confort de l’exil pour rentrer au maquis dans le Moungo et à l’Ouest. Il a été capturé à BANGA mais fusillé à Bafoussam pour mettre en garde tout probable résistant de ce qui pourrait lui arriver. Cependant pour l’UPC : “THAT DAY WAS NOT THE END!” Un slogan que le coordonnateur de l’UPC Ouest explique par la multiplication des partis de l’opposition d’où selon lui, le soutien de son parti à certains partis de l’opposition tels le SDF et maintenant le MRC.

En ce qui concerne l’actualité politique, Michel ECLADOR PEKOUA déclare qu’il: << respecte le mot d’ordre de Boycott lancé par certains partis politiques de l’opposition contre le double scrutin du 09 février prochain >> . Questionné sur la division observée dans son parti, il répond: << La fragmentation de l’UPC est une stratégie du gouvernement pour détruire le parti des âmes immortelles. Mais l’UPC gagnera peut importe le temps que le combat durera! OUANDIÉ est mort mais ce 15 janvier 1971, ce n’était pas la fin!>>

Flore KAMGA KENGNE

 

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