Les combats ont repris entre l’armée malienne et la rébellion touareg dans la région de Kidal, située dans le nord du Mali. Depuis samedi, l’armée malienne mène des opérations dans la région, signalant potentiellement le début d’une bataille cruciale pour la ville, un bastion séparatiste et un enjeu majeur de souveraineté pour l’État central, selon des responsables militaires et des élus.
Un officier a déclaré à l’AFP : “Nos troupes ont repris les opérations sur le terrain pour sécuriser tout le territoire national.” Des élus locaux, s’exprimant sous couvert d’anonymat en raison de la sensibilité du sujet, ont confirmé la reprise des combats près de Kidal, signalant des bruits de roquettes et des mouvements militaires significatifs.
La ville de Kidal, historiquement liée aux insurrections indépendantistes et un carrefour sur la route de l’Algérie, est devenue le théâtre d’une confrontation potentielle alors que l’armée et la rébellion revendiquent le contrôle. Les informations sont difficiles à vérifier en raison des difficultés d’accès au terrain pour des raisons de sécurité et d’éloignement.
Depuis août, le nord du Mali est le théâtre d’une escalade des tensions entre les forces en présence, notamment l’armée régulière, les rebelles et les groupes jihadistes. Le retrait de la mission de l’ONU, Minusma, a intensifié la lutte pour le contrôle du territoire, avec les autorités centrales exigeant la restitution des camps, les rebelles s’y opposant, et les jihadistes cherchant à tirer parti de la situation pour renforcer leur emprise.
L’évacuation récente par la Minusma de son camp à Kidal, combinée aux défis territoriaux, a augmenté les tensions. La région de Kidal, où l’armée a connu des défaites humiliantes entre 2012 et 2014, représente un défi persistant pour les autorités de Bamako, y compris pour les dirigeants militaires qui ont pris le pouvoir en 2020, mettant en avant la restauration de la souveraineté territoriale comme priorité.