Le ministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire s’est entretenu le lundi 19 août 2019 à Yaoundé, avec une délégation de cette organisation sous régionale, conduite par son secrétaire exécutif. Abderahim Bireme Hamid est venu présenter à Alamine Ousmane Mey, les conclusions de l’audit organisationnel et institutionnel complémentaire de l’autorité du bassin du Niger, dans le but de recueillir les observations du MINEPAT en sa qualité d’autorité de tutelle.
Cet audit révèle par exemple un manque de volonté politique de certains Etats membres qui plombe le fonctionnement de l’Autorité du Bassin du Niger car les cotisations ne sont pas toujours mises à disposition pour mener à bien les activités. Les populations de cette sous-région passent d’ici 2035 de 130 millions à 200 millions de personnes. L’enjeu important qui reste à relever est la sécurité alimentaire. Les conclusions de cet audit sont structurées en plusieurs parties entre autres les constats et les recommandations.
Disposant d’un Plan de ressources et d’investissement, le secrétariat exécutif de l’ABN– l’Autorité du Bassin du Niger formule quelques recommandations pour son bon fonctionnement. A cet effet il propose le prélèvement annuel des redevances de télécommunications, pour le financement des activités en vue d’accompagner l’exécution budgétaire de l’ABN; privilégier la compétence lors de la sélection des secrétaires exécutifs. En outre il demande de séparer les fonctions de paiement de la trésorerie; élargir les capacités d’actions de l’ABNet offrir une performance et un bon traitement au personnel…
Commandé par le conseil des ministres de l’organisation sous régionale, cet audit vient en complément de celui réalisé en 2016 et qui avait pris en compte les observations des Partenaires Techniques et Financiers. Après l’étape avec le MINEPAT, les Chefs d’Etat des pays membres de l’ABN prendront davantage connaissance de ces conclusions, lors de leur sommet prévu en octobre prochain en Guinée Conakry.
L’ABN a pour mission d’assurer le développement intégré du bassin du Niger à travers la mise en valeur de ses ressources sur le plan de l’hydraulique, l ‘énergie, l’élevage, les pêches et l’agriculture. Le défi étant d’accroître les capacités de résilience du bassin face aux changements climatiques et d’assurer la sécurité alimentaire des populations riveraines. Cette organisation est en quête d’une meilleure performance pour un développement intégré de la sous-région.