756 producteurs du Sud-Ouest ont reçu 170 millions de FCFA, pour le compte de la saison cacaoyère 2017-2018. Cette enveloppe leur a été distribuée la semaine dernière à Buea, en guise de prime, pour la qualité du cacao produit, par le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire MBARGA ATANGANA.
Cela n’était plus intervenu depuis de nombreuses années. Luc Magloire MBARGA ATANGANA a procédé la semaine dernière à Buea, à la distribution des primes à la qualité aux producteurs de cacao de la région du Sud-Ouest. Au total, 756 producteurs de fèves ont reçu une enveloppe de 170 millions de FCFA, pour le compte de la saison cacaoyère 2017-2018.
Selon Mossima DJAMES LOBE, ancien vice-président du Conseil Interprofessionnel du Conseil Cacao et Café (CICC), « les primes n’avaient guère été versées aux agriculteurs, ce que les agriculteurs ont vu, c’est ce qui s’est passé pendant la stabilisation, au moment du conseil de marketing, au moment où le gouvernement donnait des primes ».
« Depuis environ 30 ans, je suis dans le système. Une cérémonie comme celle-ci n’a pas lieu tous les jours, cette cérémonie est très bienvenue car cela n’est jamais arrivé. Les primes n’avaient guère été versées aux agriculteurs, ce que les agriculteurs ont vu était ce qui s’est passé pendant la stabilisation, au moment du comité de marketing, à l’époque où le gouvernement donnait des primes. Depuis on n’a jamais vu une situation comme ça c’est bon », a-t-il ajouté.
Mossima DJAMES LOBE dénonce par ailleurs le rôle trouble des acheteurs, encore appelés ′′ coxeurs ′′, dans la région du Sud-Ouest. Ils sont une véritable épine dans les pieds des cacaoculteurs : « Nous avons aussi des ′′ coxeurs ′′ ce sont des acheteurs privés, ils essaient de tromper les agriculteurs, ils veulent faire sortir les agriculteurs des coopératives, ils les trompent, les berner avec des petits prêts, etc. ».
Ces coxeurs semblent être encouragés par les producteurs. Mossima DJAMES LOBE fait remarquer que, « le problème est qu’un mouvement coopératif est très important. Dans ce mouvement, les membres, les producteurs apportent leurs produits à leur coopérative et la coopérative cherche un bon marché pour eux. C’est ainsi que fonctionne la coopérative, la coopérative ne va pas chercher de l’argent, puis commence à payer pour des produits comme les ′′ coxeurs. Donc, les ′′ coxeurs ′′ parce qu’ils empruntent de l’argent à la banque, et facilement ils apportent l’argent maintenant aux agriculteurs qui prennent l’argent. En raison de leur pauvreté, ils sont obligés de leur vendre ».