La demi-finale et la finale de la ligue des champions africains ne se tiendront plus à Douala au Cameroun. La FECAFOOT a décliné l’offre de la confédération africaine de football. En vidéoconférence, le président de la FECAFOOT, Seydou MBOMBO NJOYA a annoncé que le gouvernement camerounais soutient que le Pays de Samuel ETO’O ne peut abriter ledit final four, en raison du COVID 19 qui continue de faire des ravages dans le silence. Nouvelle énigme pour HAMAD HAMAD le président de la CAF et ses collaborateurs.
La confédération africaine de football recherche un stade neutre qui devra abriter les affiches Raja Casablanca-Zamalek et Wydad Casablanca-Al Ahly probablement en septembre prochain. Ces rencontres du final Four de la champions league africaine restent suspendues dans les aires. Car, le Cameroun veut préserver sa population du Nouveau Corona virus. Seydou MBOMBO NJOYA, président de la fédération Camerounaise de Football a officiellement présenté la position réfractaire du gouvernement camerounais : « vendredi 10 juillet 2020, J’ai en ma qualité de président de la fédération camerounaise de football, écrit à la CAF. C’était en réponse à l’offre faite au mois de mai par l’instance faîtière du football africain (CAF), de l’organisation du final four de la Champions League africaine, au stade de Japoma à Douala au Cameroun. J’ai fait connaître à la CAF que le gouvernement camerounais n’a pas marqué son accord pour la réception de la finale et la demi-finale de cette prestigieuse compétition. C’est en raison des risques sanitaires liés à la pandémie du COVID-19 et les incertitudes sur l’évolution à court terme de cette pandémie. »
Ce bref argumentaire est assez bien reçu par les acteurs du football camerounais qui, avaient déjà trouvé invraisemblable, la proposition de HAMAD HAMAD et ses collaborateurs de la CAF en mars dernier. Le prince Emmanuel NGASSA HAPPI, président du conseil des sages de UNION SPORTIVE DE DOUALA argumente dans ce sens : « C’est très paradoxale que l’on reporte le CHAN et la CAN pour 2021 et 2022 et que l’on nous demande de recevoir la finale de la Champions Ligue africaine en septembre. Au moment même où au Cameroun, le championnat national est suspendu. Les présidents de clubs et observateurs du football comprendront cette décision logique de l’Etat. »
La FECAFOOT n’a pas son libre arbitre dans ces affaires de compétitions continentales. « Le président NJOYA ne peut pas prendre des décisions sans se référer à sa tutelle qui est le ministre des Sports. Lui aussi il ne peut pas prendre des initiatives sans se référer au gouvernement dont le premier ministre qui communique les restrictions liées au corona virus sur haute instruction. On n’a même pas encore reçu d’instructions de la part de l’Etat de savoir si on peut sortir ou entrer librement au pays. Aujourd’hui au Cameroun on n’a même pas encore livré les avions. » Les autres Etats africains sont eux aussi certainement soumis aux même restrictions. « Ce n’est même pas sûr que les compagnies aériennes de ces pays là aient déjà des moyens suffisants pour laisser venir les équipes de ces pays là! », conclut, le Prince Emmanuel NGASSA HAPPI.
L’autre frange de l’opinion publique accepte par contre difficilement la raison évoquée par le gouvernement. Pour eux, la FECAFOOT se cache derrière l’alibi du Corona virus et refuse d’assumer le fait que les stades ne soient toujours pas encore prêts.
« Ça démontre encore que sur la construction de nos stades, nous ne sommes pas prêts. Puisque la CAF avait proposé que les stades soient vides pendant les matchs et que les rencontres se disputent sans supporter et donc à huis clos.
C’est comme si nous pleurons le gain qu’on devait avoir avec les entrées au stade. On devait pourtant accepter les honneurs que la CAF nous a donné. En jouant à huis clos, On lutte aussi efficacement contre le COVID 19. Car avec des gradins vides, les joueurs ne courrent pas le risque d’être contaminés. La population non plus. Que l’on nous laisse la raison du COVID là. Le Cameroun n’est simplement pas prêt. »
C’est une nouvelle compétition qui glisse encore entre les doigts du Cameroun cette année, après le chan 2020 initialement prévu en avril dernier, finalement reprogrammé pour Janvier 2021. Par ailleurs, nouveau jeu de charade pour la confédération africaine de football. Il faut un terrain neutre dans les brefs délais pour les rencontres Raja Casablanca-Zamalek et Wydad Casablanca-Al Ahly. Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football tablera sur la question ce jeudi 16 juillet 2020. Le nom du pays qui organisera le reste du parcours de la Ligue des champions d’Afrique en septembre prochain sera alors connu. Pour remplacer le Cameroun, de grandes nations du football se bousculent, comme l’Égypte qui a officiellement déposé sa candidature. La Tunisie dont les responsables ne cachent pas leur envie d’organiser le Final Four de la compétition interclubs phare du continent, se teint elle aussi prête. Le Rwanda quant à lui, s’est positionné aussi, et pourrait ravir la vedette à ces pays cités plus haut, pour l’organisation et faire valoir ses nouvelles infrastructures. Le comité d’urgence espère pouvoir vite prendre une décision.