Jacques Calvin EYAFA a usurpé l’identité de Samuel MVONDO AYOLO pour escroquer le président nigérian. Ce prisonnier, écroué à la prison centrale de Kondengui, a également contacté sous le faux motif de hautes instructions de Paul Biya, plusieurs organismes internationaux.
Jacques Calvin EYAFA, camerounais de 49 ans; c’est l’identité de celui qui a usurpé le nom de Samuel MVONDO AYOLO, directeur du Cabinet civil de la présidence de la République pour essayer d’escroquer les chefs d’Etat, les hommes d’affaires et les personnalités dans les chancelleries et organisations rattachées aux Nations-Unies.
Il a été présenté à la presse ce 10 mai 2021 à Yaoundé. Il est en exploitation par les élements de la police. Les faits remontent au 4 mai 2021, lorsque MBARGA NGUÉLÉ, délégué général à la Sûreté nationale a été saisi par les services de la présidence de la République qui s’est plaint d’un numéro de téléphone qui a appelé le chef d’Etat nigérian.
Selon Vincent de Paul MEVA’A, l’officier de police judiciaire qui s’occupe de ce dossier, l’appelant se faisait passé pour le ministre directeur du Cabinet civil de la présidence de la République et disait agir sur instruction de Paul Biya pour parler avec son homologue nigérian.
« Et c’est par la suite que le président nigérian a cherché à vérifier et s’est rendu compte qu’il s’agissait ni du directeur du Cabinet civil, ni du chef de l’Etat », poursuit l’officier de police judiciaire qui précise qu’après avoir localisé le numéro de l’usurpateur, la police s’est rendu compte qu’il émettait à partir de la prison centrale de Kondengui.
C’est ainsi que la police a immédiatement opéré une descente sur les lieux pour une perquisition. Au cours de cette perquisition, il a été constaté que l’usurpateur en question qui a été interpellé, y est incarcéré pour les mêmes faits. En réalité, il est interné dans cette prison depuis le 8 juillet 2019 pour usurpation de titre et escroquerie aggravée. Il est passé aux aveux complets, reconnaissant avoir passé un coup de fil au président nigérian.
L’infortuné est accusé par la police pour avoir usurpé le titre du président de la République et celui du directeur du Cabinet civil du Cameroun pour rentrer en contact téléphonique avec le président nigérian et l’ambassadeur du Gabon.