À Baré-Bakem, commune du département du Moungo au cœur de la région du Littoral, une union exceptionnelle a été scellée ce 6 janvier 2024. Robert SOKENG, âgé de 53 ans, a prononcé ses vœux matrimoniaux avec cinq femmes distinctes lors d’une cérémonie à la Mairie. Cet événement souligne l’importance persistante de la polygamie au sein de la culture africaine, une pratique ancrée dans la société.
Le choix du sixième jour du mois de janvier de l’année 2024 pour cet engagement témoigne de l’évolution des normes sociales et suscite des interrogations sur la position de l’église catholique envers la polygamie. Devant le maire de l’arrondissement, Robert SOKENG a dit « oui » à ses cinq épouses : KAMNO Flaurence, NGUEMENI Virginie, YONTA LELI Florence, NGANNOU Octavie, et SONKOUE Nicole.
Il est crucial de souligner que le droit matrimonial actuel au Cameroun reconnaît la coexistence de la monogamie et de la polygamie. Ces régimes génèrent une certaine ambiguïté législative concernant le principe d’égalité entre époux, tel qu’il est appliqué dans la famille conjugale occidentale. Notamment, l’église catholique au Cameroun reste strictement attachée à la monogamie, obligeant un polygame à choisir l’une de ses nombreuses épouses en cas de mariage religieux. En cas d’apparition d’une seconde épouse, le polygame peut être amené à se séparer de sa première épouse selon les préceptes de l’église.
Cet événement à Baré-Bakem met en lumière les dynamiques complexes entre les traditions culturelles, les normes religieuses et les évolutions législatives au sein de la société camerounaise.
