Les importateurs signalent une baisse de la quantité de production du riz et doutent de la satisfaction de la demande. Face à cette menace de pénurie, le Mincommerce rassure les populations.
« Le secrétaire au Commerce (…) a l’honneur de porter à l’attention du grand public, suite à la frénésie et au délire médiatique injustifié observé sur la question du riz ces dernières semaines, que le risque de pénurie par des fantômes en détresse est proclamé de la sensation fait partie de l’imagination fantasmagorique de ce dernier » écrit ce membre du gouvernement. Cette sortie du secrétaire au Commerce fait suite à une conférence de presse accueillie dans la capitale le 17 juin 2021 par le Groupement des Importateurs de Riz du Cameroun (GIRC). Lors de cette rencontre avec les médias, Jacquis KEMLEU, secrétaire général du Girc, a souligné les difficultés d’importation de riz dues aux restrictions administratives, notamment celles liées au respect des nouvelles règles de change. Elle est plus stricte pour les transferts d’argent à l’étranger et a été critiquée par de nombreux acteurs du marché depuis son entrée en vigueur.
Le Cameroun enregistre pour le moment 200 000 tonnes de riz (ce qui correspond à quatre mois de consommation) et la demande nationale est de 600 000 tonnes ; incapable de satisfaire la demande. Il peut encore produit 100 000 tonnes en quelques mois ce qui selon le Ministre de Commerce Luc Magloire MBARGA ATANGANA, C’est donc cette insuffisance de 300 000 tonnes qui fait courir un risque de pénurie au Cameroun.
Les importateurs demandent une augmentation de la capacité de production du Cameroun afin d’assurer une disponibilité à tout le monde. Selon le gouvernement camerounais, la population ne doit pas avoir peur d’une pénurie de riz, l’un des aliments les plus consommés dans le pays. C’est du moins ce qui ressort d’un communiqué rendu public le 24 juin 2021 par le ministre du Commerce, Luc Magloire MBARGA ATANGANA. « Les cargaisons flottantes ou amarrées, hors commandes en cours des importateurs auprès de leurs fournisseurs étrangers, représentent pas moins de 100 000 tonnes et suffisent à couvrir les besoins jusqu’à la fin de l’année », informe-t-il. Cette assurance viendra donc calmer les populations et leur donner du sourire.
