Les parlementaires camerounais se sont rassemblés pour participer à la campagne « Stop the Bleeding », organisée par le CRADEC, visant à renforcer la justice fiscale au Cameroun. Le Centre Régional Africain pour le Développement Endogène et Communautaire (CRADEC), une association d’appui au développement camerounaise, s’est engagé à utiliser la fiscalité comme levier pour réduire les inégalités économiques au Cameroun.
Cet atelier de formation et de sensibilisation des parlementaires camerounais sur l’équité fiscale, les flux financiers illicites (FFI), et l’intensification de la campagne « Stop Bleeding » s’est tenu le 11 novembre dernier au Merina hôtel à Yaoundé. Il a été honoré par la présence de la Sénatrice Hayatou Aïcha Pierrette et de l’honorable Simo Joséphine, ainsi que de plusieurs représentants de la société civile camerounaise. Cet événement fait suite à la table ronde sur le thème « Renforcement du cadre juridique pour un débat d’orientation budgétaire inclusif, effectif et efficace » du 27 juin 2023 à Yaoundé et à la participation d’une délégation de parlementaires camerounais à la conférence annuelle des parlementaires africains sur les FFI et la fiscalité, tenue du 25 au 26 octobre 2023 à Nairobi, au Kenya. L’objectif était de former, sensibiliser et engager 20 parlementaires camerounais, membres du Réseau des parlementaires africains contre les flux financiers illicites et pour la fiscalité (APNIFFT).
À la fin de cet atelier, des résolutions ont été prises, et plusieurs parlementaires se sont engagés dans la lutte contre la corruption et la saignée des caisses de l’État. Ils ont marqué leur engagement en signant la bannière NORAD PHASE3 devant la société civile et les journalistes, un symbole acceptant définitivement le rôle d’ambassadeur de la lutte contre les flux financiers illicites en faveur de l’équité fiscale au Cameroun et en Afrique.
Jean MBALLA MBALLA, président du CRADEC, a déclaré : « Les flux financiers illicites sont un défi complexe mais pas insurmontable. En travaillant ensemble, en exigeant la transparence et en soutenant des réformes telles que les échanges automatiques d’informations fiscales, la transparence sur le bénéficiaire effectif, la déclaration des biens et avoirs des responsables, le mandat nominatif et électif, nous pouvons réduire leur impact sur notre économie et notre société. Restons vigilants en œuvrant pour un Cameroun plus juste et prospère. Merci de vous joindre à nous dans la campagne ‘Arrêtons l’hémorragie !’ sur les flux financiers illicites. »