Le président ivoirien fait volte-face. Alassane Ouattara décide de briguer un nouveau mandat à la tête de la magistrature suprême en Côte d’Ivoire. Un engagement subite qui va à l’encontre de sa promesse du 05 Mars 2020. Ce revirement fait suite à la mort inopinée de son fils spirituel, Amadou Gon Coulibaly.
Jeudi 6 août 2020, le chef de l’Etat ivoirien a annoncé sa candidature à sa propre succession lors d’une allocution à la nation ivoirienne. C’était à l’occasion du traditionnel discours à la veille des célébrations de la fête de l’indépendance ivoirienne, commémorée le 7 août de chaque année.
« Les récents événements tragiques, avec le décès du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, laissent un vide au niveau de l’équipe que j’avais mise en place pour poursuivre et consolider le programme de développement économique et social. Face à ce cas de force majeure et par devoir citoyen, j’ai décidé de répondre favorablement à l’appel de mes concitoyens me demandant d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Cette décision, mûrement réfléchie, est un devoir que j’accepte dans l’intérêt supérieur de la Nation. C’est afin de continuer de mettre, sans relâche, mon expérience au service de notre pays. Compte tenu de l’importance que j’accorde à mes engagements et à la parole donnée, cette décision représente un vrai sacrifice pour moi, que j’assume pleinement, par amour pour mon pays », a formulé le chef d’État ivoirien.
L’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara ne semble pas être une surprise. Après les obsèques de son homme de main, son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix, l’avait sollicité pour les représenter en octobre 2020. Il aura ainsi maintenu le suspense jusqu’au bout en tenant tous ses opposants en haleine.
À 78 ans, l’homme d’État avait préalablement annoncé le 5 mars 2020 qu’il ne se présenterait pas aux échéances électorales du 31 octobre 2020. Ouattara se dit contraint par les circonstances de se remettre dans la course. Il s’apprêtait à prendre sa retraite après un double quinquennat à la tête de la Côte d’Ivoire avant d’être surpris par le décès tragique de son dauphin Amadou Gon Coulibaly, qu’il avait minutieusement désigné pour le succéder.