Les coups de feu sans fin s’intensifient entre les FARDC et les rebelles M23 ce lundi 21 novembre, à Kibumba (Kivu-Kivu), en RDC. Cette contre-offensive a pour objectif de «conquérir toutes les positions conquises par les rebelles M23 sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu».
Chassé en 2013 par les forces loyalistes, les rebelles du M23 font couler le sang à nouveau en RDC. « Ce mouvement jadis soutenu par le Rwanda est issu d’une ancienne rébellion tutsi-congolaise », nous révèle le Président de la RDC,TSHISEKEDI Antoine Felix. De plus, ce M23, accuse les autorités congolaises de n’avoir pas respecté les engagements du 23 mars 2009. D’où le nom du mouvement M23.
Des affrontements sans suite prometteuse
Plusieurs villages demeurent sous le contrôle du M23. Malgré la reprise de plusieurs autres localités par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo(RDC). Pour le Lieutenant-Colonel NJIKE KAIKO, ces contre-offensives lancées par les FARDC ont principalement un objectif. C’est à dire «Conquérir toutes les positions (préalablement) conquises par les rebelles sur toutes l’étendue de la province du Nord-Kivu ».
À LIRE AUSSI : RDC: DES MINEURES OPTENT POUR LA PROSTITUTION, FAUTE DE MOYENS DE SUBSISTANCE
Il y a lieu de constater l’empêchement, par les FARDC, de l’avancement du mouvement M23 vers le Sud-Ouest, en territoire de Rutshuru. Également, des vifs affrontements vers Nyabanyira. Pendant qu’un calme précaire se signale sur les lignes à Rutshuru. Plus précisément sur l’axe Kalengera-Tongo. Au Nord, les sources concordantes affirment la reprise et le contrôle des localités proches du parc des Virunga par les FARDC.
Entre temps, il s’observe une mobilisation effective des jeunes qui intègrent l’armée, après l’appel lancé par le Président. Ce dernier s’opposant par ailleurs à toute négociation.
L’essor et le sort du M23
Les raisons (apparentes) de l’essor du M23 n’offrent plus une compréhension exacte des affrontements actuels. Car tout laisse croire que la présence du M23 sur le territoire congolais, vaut la présence du Rwanda sur ce territoire. Le 23 mars 2009, le gouvernement congolais avait signé un Accord de paix avec la milice pro-tutsi. Dont la finalité était l’intégration de certaines personnalités de la rébellion dans l’armée congolaise.
"En dépit de ma bonne volonté et de la main tendue du peuple congolais pour la paix, certains voisins n’ont trouvé mieux que de nous remercier par l’agression et le soutien des groupes armés qui ravagent l’Est de la République Démocratique du Congo… c’est le cas actuellement du Rwanda, qui, au mépris du droit international et de la Charte de l’ONU (…) a une fois de plus agressé en mars dernier la République Démocratique du Congo par les incursions directes de ses forces".
À LIRE AUSSI : STABILITÉ POLITIQUE : SPÉCIALISTES ET EXPERTS ÉLABORENT DES PROPOSITIONS CONTRE LES MOUVEMENTS IRRÉDENTISTES ET SÉPARATISTES
Cependant, cet accord avait connu une vive opposition de la population congolaise. En mai 2012, le non-respect de cet engagement par le gouvernement congolais, donne naissance au mouvement M23. Qui naît d’une mutinerie d’anciens rebelles du Congrès National pour la Défense du Peuple(CNDP). C’est ainsi qu’ils occupent la ville de Goma avant d’être tenu en échec en 2013. Ils font leur réapparition en 2021 et lancent les attaques armées congolaises le 23 mars 2011.
Toutefois, le silence coupable de la communauté internationale. Et pour mieux dire, de l’ONU. Doit-on prédire le déclenchement, par la RDC, d’une bataille sans considération des idéaux onusiens ? En définitive, la position actuelle de la RDC est telle qu’il n’y a « pas de négociation avec les rebelles M23 ».