A l’occasion de la Journée mondiale de l’Alimentation, le Réseau de Lutte contre la Faim (RELUFA) a organisé vendredi dernier à Yaoundé un atelier d’échanges sur la situation des personnes déplacées internes (PDI) face au Covid-19, au système alimentaire et au foncier.
Placée sous le thème« Cultiver, nourrir, préserver, Ensemble agissons pour l’avenir », la Journée mondiale de l’Alimentation a servi de prétexte au Réseau de Lutte contre la Faim. Ce dernier s’est joint à la communauté internationale à travers le projet LandCam, pour l’organisation d’un atelier d’échanges sur la situation des personnes déplacées internes face au Covid 19, au système alimentaire et au foncier. Jaff BAMENJO, coordonnateur du RELUFA a rappelé lors de son allocution, la justification du choix et le thème de cette journée de réflexion. Dans une ambiance bon enfant, trois exposés ont permis à la vingtaine de participants d’échanger sur les différents thèmes sous la conduite du modérateur. De prime abord, la parole a été donnée au coordonnateur pour le 1er exposé sur le Covid-19 et les systèmes alimentaires. Le second exposé est sur les Personnes déplacées internes (PDI) dans la ville de Yaoundé. La présentation au sujet de la Covid-19 a été faite par Emilie BONG. Enfin l’analyse du processus d’acquisition des terres pour l’installation des personnes déplacées internes et les réfugiés dans les localités de GADO BADZERE et MINAWAO par Sandrine KOUBA et Guy LAMBOMO.
Venus de divers horizons, les participants ont échangé sur les différents thèmes. Des recommandations ont été faites dans le sens d’améliorer l’étude effectuée par le RELUFA. Y ont pris part les administrations (MINAT/DPC, MINEPAT), les parlementaires (REPAR), les organisations de la société civile (RELUFA, EBAFOSA, etc.), le HCR et les hommes de médias. Dans le monde, on estime à 800 millions les personnes qui souffrent de malnutrition et 690 millions d’insécurité alimentaire. 2,6 millions de personnes sont dans l’insécurité alimentaire au Cameroun surtout dans les zones rurales de l’Extrême-Nord avec la crise due à BOKO HARAM sans oublier le climat rude et parfois défavorable. La malnutrition infantile est pointée du doigt avec 31,7% des enfants de moins de 5 ans. Doublement victimes, les PDI le sont car non seulement l’insécurité les a chassé et la pandémie du Covid-19 s’est ajoutée.
Cependant les réfugiés ne sont pas logés à la même enseigne car ils bénéficient d’un statut différent avec la loi 2005. Ledit statut protège leurs droits à l’accès à la propriété et aux transferts. Pour mieux agir, le RELUFA gagnerait à faire une cartographie de leurs zones d’interventions accompagnées des statistiques. Il serait avantageux pour lui de se rapprocher du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire afin que les PDI puissent bénéficier du programme Filets sociaux.