SANTÉ : MALNUTRITION : UNE TUEUSE SILENCIEUSE

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C’est au cours d’un atelier de renforcement des capacités des organisations de la société civile (OSC), que le COSADER en partenariat avec l’ACF ont tenu du 14 au 15 juin dernier à Yaoundé, un plaidoyer en faveur de la nutrition.

Créé en 1996 par Christine Andela, le Collectif des ONG pour la Sécurité Alimentaire et le Développement Rural (COSADER) s’est donné pour mission de rassembler les ONGs et associations qui œuvrent pour la sécurité alimentaire et le développement rural au Cameroun, et coordonner leurs efforts pour les rendre visibles à travers des plaidoyers .

Selon les récentes enquêtes démographiques et de santé (EDS), 35% des décès enregistrés chez les enfants âgés de moins de 5 ans sont dûs à la malnutrition, soit 3 enfants sur 10 souffrent d’un retard de croissance et environs 56% de femmes allaitantes souffrent d’anémie. Des chiffres qui démontrent à suffisance le problème de nutrition dont fait face la population camerounaise, en dépit de sa forte productivité agricole. Paradoxalement au Cameroun, les populations rurales du Septentrion et de l’Est du pays sont celles les plus touchées par ce fléau de malnutrition, cause d’une alimentation non variée. D’où ce plaidoyer en faveur de la nutrition, initié par le COSADER et l’ACF (Action Contre la Faim) la semaine dernière à son siège à Yaoundé.

Durant cet échange, il était question pour ces derniers de contribuer à l’amélioration de la lutte contre la malnutrition et aussi de donner des outils aux organisation de la société civile (OSC) tout en renforçant la visibilité et l’efficacité de la plate forme SUN SC du Cameroun. C’est dans ce sens que Christine Andela, présidente du COSADER, affirme que: << une agriculture sensible à la nutrition serait un moyen efficace de prévention contre la malnutrition >>. Ceci réduirait par ricochet le problème d’obésité et de surpoids chiffré respectivement à 16% et 29% de la population . Pour ce faire, les pouvoirs publics avec l’appui de la société civile locale et internationale devraient travailler en étroite collaboration afin de pallier cette gangraine de la malnutrition.

Angèle Makoualeu.

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