La santé mentale est devenue une priorité actuelle dans le monde entier, et à l’occasion de la journée mondiale accordée à cet effet ce 10 octobre 2022, l’OMS insiste sur un accompagnement psychosocial dans les conflits. Au Cameroun, en plus de la crise anglophone dans le NOSO, les milieux scolaires et professionnels sont devenus une cible d’expansion de la Santé mentale.
La journée mondiale de la santé mentale 2022 acte sur le thème : « faire de la santé mentale pour tous une priorité mondiale ». La guerre d’Ukraine et bien d’autres conflits interétatiques ont fait fait avec le temps plusieurs victimes. Et parmi ces victimes se trouvent les déséquilibrés mentaux, des personnes ayant subi des chocs émotionnels, spirituels et mentaux.
La santé mentale, une priorité dans tous les milieux
Dans le milieu professionnel par exemple, les chocs émotionnels sont un véritable supplice pour la santé des entreprises.
"Parfois certaines personnes en entreprise, sont des embûches. Tout simplement à cause des problèmes psychologiques ou mentaux. Pour régler les conflits entre collègues, ou personnels, il faut généralement avoir recours à un suivi psychologique. Les risques d'AVC, de dépression ou de Burn out, sont de plus en plus fréquents. Et influencent la progression de l'entreprise, ainsi que sa croissance", nous explique une Conseillère psychologique, en service dans un établissement scolaire à Yaoundé.
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En plus des milieux professionnels, la santé mentale trouve aussi sa place dans les établissements scolaires aujourd’hui au Cameroun. Depuis quelques années déjà, les statistiques de violences en milieu scolaire a pris une grande envergure. Des élèves devenus des assassins et agresseurs abondent dans nos écoles. Le rôle des conseillers d’orientation pour promouvoir la santé mentale, a pris tout aussi un poids élevé dans les structures.
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Mme NGONO, conseillère d’orientation au Lycée Technique Bilingue de SOA à Yaoundé II, explique son rôle dans l’accompagnement psychosocial, en milieu scolaire.
"La violence en milieu scolaire a effectivement pris une autre ampleur aujourd'hui. Et à l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale, nous voulons mettre l'accent sur le suivi psychosocial des enfants. Car la majeure partie du temps, dans plusieurs cas, la racine du problème découle de la cellule familiale ou parentale. Donc, notre travail consiste à creuser ou cuisiner l'enfant pour déceler le nœud du problème. Et cela ne s'arrête pas là, il faut un suivi par la suite, avec la collaboration des parents. Car l'accompagnement ne peut être d'un seul côté seulement", explique t-elle, dans un contexte scolaire où les tensions et conflits prennent de plus en plus de la surface.
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Le suivi psychosocial, une recommandation mondiale
Cette année, l’OMS comme le Human Right Watch a tenu à insister sur le volet du suivi mentale des populations.
« Alors que des millions de personnes du monde entier subissent les impacts dévastateurs de la guerre sur leur santé mentale, très peu d’entre elles reçoivent le soutien dont elles ont besoin », a déclaré Shantha Rau Barriga, directrice de la division Droits des personnes handicapées à Human Rights Watch. « Comme nous le rappelle la guerre en Ukraine, les gouvernements et les organisations humanitaires devaient reconnaître que la santé mentale est une priorité. Et faire en sorte que des services de soutien psychosocial soient dispensés à toutes les personnes affectées par les conflits. »
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Pour dire de façon claire que, la santé mentale ne concerne pas uniquement les fous de la rue ou de l’hôpital Jamot, mais bien plus, les usagers dans toutes les souches sociales.
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