SECTEUR PÉTROLIER : LES RECETTES DU CAMEROUN ONT BAISSÉ DE 14,2% DEPUIS LE MOIS AVRIL 2021

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Le groupe français a investi ainsi 18 milliards de Francs Cfa dans une maïserie à Mbankomo, pour la construction d’une unité de transformation ultramoderne afin de satisfaire la totalité de sa demande en gritz

En plus des 10 000 tonnes de gritz achetées chaque année chez Maïscam, une unité agro-industrielle située dans la partie septentrionale du Cameroun, la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC) ambitionne de produire 30 000 tonnes de gritz de maïs chaque année pour la fabrication de la bière. Cela se fera grâce à la transformation de 60 000 tonnes de maïs brut achetées auprès des producteurs locaux.

Pour atteindre cet objectif, Emmanuel DE TAILLY, Directeur général de la SABC, révèle que le groupe brassicole a construit dans la localité de Mbankomo, dans une banlieue de Yaoundé, une unité de transformation ultramoderne, pour un montant de 18 milliards de Francs Cfa. Il s’agit de sa nouvelle filiale : la Compagnie fermière du Cameroun (CFC), dont les activités seront lancées au mois d’août 2021.

Selon M. DE TAILLY, la production de la CFC permettra à la SABC de satisfaire entièrement sa demande en gritz de maïs, tout en dopant la valeur ajoutée locale dans ses produits. « Avant mon arrivée, SABC était à 35% de valeur ajoutée locale dans ses produits. Aujourd’hui, nous en sommes à moins de 60% et ambitionnons d’atteindre 75% à terme », explique le DG de la SABC. Par ailleurs, la CFC contribuera à développer une véritable chaîne de valeur du maïs, avec un accroissement des revenus pour les producteurs.

En effet, selon les projections de la SABC, la production de 30 000 tonnes de gritz par an implique le développement de 12 000 hectares de maïs par 30 à 40 000 paysans, qui seront structurés en coopératives pour un meilleur accompagnement par la CFC. « De ce point de vue, nous comptons nous appuyer sur le Pidma », explique Emmanuel DE TAILLY.

Il faut préciser que le Pidma (Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles) vise à développer les chaînes de valeurs du manioc, du maïs et du sorgho dans le pays, afin d’approvisionner les agro-industries locales et limiter les importations de ces matières premières agricoles, à travers divers accompagnements des coopératives de producteurs. Il est financé au Cameroun par la Banque mondiale, à hauteur de 50 milliards de Francs Cfa.

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