TENSIONS A BANGOU : LA FETE DE LA JEUNESSE DELOCALISEE SUITE A DES ALTERCATIONS

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La 58ème édition de la Fête de la Jeunesse, prévue à Bangou, a été délocalisée en raison d’affrontements entre clans rivaux se disputant le contrôle de la chefferie.


En toile de fond de cet imbroglio se trouve la représentativité des deux clans en lutte pour le contrôle de la Chefferie supérieure de Bangou, une situation en suspens depuis plusieurs années. Normalement organisée sur l’esplanade de la Chefferie supérieure Bangou, la célébration a été sur le point de tourner à l’affrontement physique entre les partisans des deux prétendants au trône. Cette situation a contraint les autorités à déplacer la manifestation à l’école publique de Tchela.

Comment en est-on arrivé là ? Lors des cérémonies officielles, la présence des autorités traditionnelles et coutumières est de rigueur. Dans le cadre de la 58ème édition de la Fête de la Jeunesse, deux clans rivaux pour le trône à Bangou se sont disputé l’espace de célébration. Les partisans de Ngambou Kemayou Maurice et ceux de Tchinou Tayo, fils du dernier « régent » Tayo Marcel, se sont affrontés. Les hostilités ont commencé lorsque les partisans de Tchinou ont demandé aux partisans de Ngambou de retirer leur siège de la tribune officielle. Ce refus a conduit à une situation tendue, pouvant dégénérer en affrontement. Les autorités ont alors décidé de délocaliser le défilé à l’école publique de Tchela pour éviter le pire.

Après un retard de plus de deux heures, la cérémonie a finalement débuté, mais non sans avoir semé l’inquiétude et la frustration. Les notables du camp de Ngambou Maurice, favorable à la légitimité, ont boycotté le défilé délocalisé pour exprimer leur indignation.

Cette situation découle de la « politique de pourrissement », mettant en lumière le problème de la chefferie Bangou, vacante depuis plus de 6 ans. L’inaction des autorités laisse craindre une escalade des tensions, risquant de compromettre la paix dans la région. Malgré les tentatives passées pour résoudre le conflit, notamment par le biais d’une commission statutaire instruite par le Premier Ministre, aucun résultat concret n’a été obtenu. Le problème persiste, alimentant les affrontements et menaçant la stabilité de la région.