L’ex président malien a été remis en liberté dans la nuit du mercredi 26 août à jeudi 27 août 2020, par la junte militaire. Après l’échec des négociations sur les conditions de retour à l’ordre civil, ainsi que les sanctions appliquées par la CEDEAO et la Francophonie, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a été forcé de libérer IBK. L’ex chef d’Etat a été déchu et était détenu depuis le coup d’Etat du 18 août dernier.
L’information a été confirmée par les pages officielles du CNSP. “Le CNSP informe l’opinion publique nationale et internationale que l’ex président Ibrahim Boubakar Keïta a été libéré et se trouve actuellement à sa résidence”, a indiqué le Comité dans une publication sur son compte Twitter en début de matinée de jeudi 27 août 2020.
Quelques jours plus tôt, les émissaires de la CEDEAO, à leur tête l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, avaient été autorisés à rencontrer “IBK” sur son lieu de détention en présence des colonels de la junte, puis en leur absence.
La libération d’IBK était l’un des points d’accord entre le CNSP et la médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ladite délégation a séjourné dans le pays du 22 au 24 août 2020.
La CEDEAO avait en effet ordonné la fermeture des frontières des États membres avec le Mali et décidé l’arrêt de tous les flux financiers et commerciaux. Sauf ceux concernant les produits de première nécessité. L’Organisation Internationale de la Francophonie quant à elle avait annoncé mardi 25 août 2020, la suspension du Mali de ses instances. La remise en liberté de l’ex-président était donc un préalable à un assouplissement des sanctions à l’encontre de la CNSP invitée à faire un geste de bonne foi.
Suite à la remise en liberté d’Ibrahim Boubakar Keïta, le Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti politique de l’ex président,par un communiqué ce 27 Août, signé de son président Dr Bokary Tréta, a exprimé“toute sa gratitude à la CÉDÉAO, à l’Union Africaine, à la Minusma, aux pays membres du Conseil de sécurité ainsi qu’à toutes les bonnes volontés qui ont œuvré pour cette libération. Première étape vers la libération de toutes les autres personnalités encore détenues”.