MISE EN GARDE DE PAUL ATANGA NJI CONTRE MAURICE KAMTO ET COMPAGNIE

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Il a fallu attendre la conférence des Gouverneurs de régions, jeudi 09 décembre 2021 à Yaoundé, pour obtenir la réplique du Ministre de l’Administration Territoriale Paul ATANGA NJI, au sujet de l’ultimatum du Président du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), Maurice KAMTO.


En effet, ce dernier, à l’issue du déploiement sécuritaire ayant compromis, la cérémonie de dédicace de ses ouvrages à Douala en début du mois, n’a pas toléré ce qu’il a qualifié d’abus d’autorité de l’administration. Il a d’ailleurs fait une déclaration dans laquelle il précise que son action s’inscrit dans la paix et avec une démarche pacifique. Mais cela ne devrait aucunement traduire sa faiblesse, car il répondrait également avec force, à quiconque l’affronterait par la force.

Des propos et une attitude qui n’ont pas laissé indifférent le Ministre ATANGA NJI, un habitué des répliques aux déclarations du leader de la principale formation politique d’opposition au Cameroun.

Au cours de cette dernière assise annuelle des patrons de Régions, dont l’objectif principal était d’élaborer une stratégie globale en matière de sécurité publique dans le cadre des fêtes de fin d’année, le Ministre de Tutelle a insisté sur la nécessité à préserver la paix, sans manquer de brandir la menace à ceux qu’il considère comme “facteurs gênants”.

Parlant de Maurice KAMTO, Le ministre ATANGA NJI martèle que, « s’il envoie le vent, on lui envoie la tempête, et s’il envoie la tempête alors on lui envoie le Tsunami ». Un nouveau corps-à-corps entre le Ministre de l’administration territoriale et le président du MRC, objet d’une nouvelle guerre froide au sein de la classe politique camerounaise.

Au sortir de la conférence des Gouverneurs a Yaoundé le 09 décembre 2021

Il est à noter qu’à la suite du séjour tumultueux du Président KAMTO dans la capitale économique en début du mois, plusieurs de ses militants, détenus dans différents à la prison centrale de Douala, ont connu leurs sentences. Des condamnations en série, allant de six mois à 5 ans d’emprisonnement ferme, avec des pénalités financières toutes aussi importantes que les faits retenus.

C’est devant le Tribunal Militaire que ces manifestants du 22 février 2020 ont été condamnés, pour des charges d’insurrection, d’hostilité à la patrie, d’attroupement et de réunion non autorisé entre autres.

Le porte-parole du collectif des avocats des accusés Me KEGNE se dit choqué par la démarche de la justice camerounaise, qui foule au pied toute les dispositions en matière de juridiction nationale et internationale.

On se souvient que l’incapacité pour les avocats de défendre ces détenus politiques avait amené le collectif à déposer les robes, se déchargeant ainsi de toute responsabilité dans cette affaire devenue statique.

Les déclarations de Maurice KAMTO, à l’effet de voir ses « Amis Politiques » passer les fêtes de fin d’année en famille, ainsi que sa mise en garde face à d’éventuelles provocations, auraient été perçues comme une motion de défiance à l’origine de ces sentences en cascade.

C’est la n-ième fois que le gouvernement et le leader du MRC se livrent à ce type de clash par tension interposée, avec des conséquences plus ou moins considérables, dans un tissu social assez détérioré, qui augure des lendemains encore plus complexes pour le citoyen camerounais.

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