C’est à la faveur des réunions tenues au ministère des Transports, les 08 et 15 octobre 2019, sur très hautes instructions du premier ministre, suite au préavis de grève générale illimitée, prévue à partir du 10 octobre dernier , par le Groupement des Transporteurs terrestres du Cameroun et l’Intersyndical du Cameroun.
Les transporteurs routiers du Cameroun, sous la bannière du Gttc – le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun et l’Intersyndical ont lancé un préavis de grève générale illimitée, prévue à partir du 10 octobre 2019. Selon le président du Bgft – le Bureau de Gestion du Fret terrestre, « il y a eu incompréhension, parce que certains transporteurs ignorent les textes ». Aussi, ont-ils décidé de se faire entendre auprès des pouvoirs publics.
Face à la situation, sur très hautes instructions du premier ministre, chef du gouvernement, il a été tenues les 08 et 15 octobre 2019, au ministère des Transports, des réunions relatives au climat social dans ce secteur. Prenaient part à ces réunions que présidait le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, les représentants du ministère du Travail et de la Sécurité sociale ; ceux du secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie nationale, le coordonnateur du Bgft – le Bureau de Gestion du Fret terrestre, El Hadj Oumarou ; le président de l’Intersyndical, Djika Hamadou ; les représentants du Groupement des Transporteurs terrestres du Cameroun ; et le président de l’Uncpc – l’Union nationale des Camionneurs professionnels du Cameroun, Pierre Nyemeck Ntamack.
En effet, l’ensemble des revendications présentées par lesdits syndicats, dans leur préavis de grève, ont fait l’objet d’un examen minutieux pendant les concertations. Au terme des échanges desdites réunions, et après l’adoption d’une série de recommandations tendant à la résolution desdites préoccupations, un comité de suivi des recommandations y formulées a été mis en place. En outre, le cadre de concertation trimestrielle, précédemment institué dans le secteur des transports routiers, a été réactivé. Et, ses réunions se tiendront régulièrement, à l’effet d’adresser les différentes préoccupations des transporteurs. Au regard de ce qui précède, les transporteurs routiers du Cameroun ont pris acte d’un certain nombre de résolutions et se sont félicités du dialogue social qui a prévalu. Par conséquent, ils ont décidé de lever le mot d’ordre de grève des 10 et 13 octobre 2019 et appelé tous les membres du Gttc et de l’intersyndical à vaquer normalement à leurs activités. Ont signé le communiqué final, le ministre des Transports, le coordonnateur du Bgft, le président du Gttc, et le président de l’Intersyndical, le président de l’Uncpc.
Réaction
El Hadj Oumarou, président du Bgft.
«…il faut simplement respecter les textes en vigueur … »
« Nous allons travailler en conformité avec les textes en vigueur. Nous avons dit et répété que tout le monde peut faire le transport. Mais, tout le monde ne peut pas faire le transport en transit. Ne peut le faire que celui qui est en règle avec l’administration des transports d’une part, c’est-à-dire avoir une licence et un agrément au plan interne et un agrément de transport en zone Cemac, d’autre part être en règle vis–à-vis de l’administration fiscale. Lorsque certains transporteurs ont parlé de la difficulté à avoir accès au fret, nous leur avons expliqué qu’ils doivent absolument respecter ces clauses conventionnelles, qui demandent aux transitaires de déclarer en totalité leurs marchandises et autres cargaisons aux responsables de fret que nous sommes. Nous proposons des camions aux transitaires de choisir librement lesquels ils veulent. Ce n’est pas le Bgft qui donne la marchandise à x ou à y. Mais, c’est le transitaire qui fait son choix, quand nous avons fait des propositions. Et, je pense que beaucoup ont compris que c’est ce qu’il fallait faire. Donc, il n’y a aucune discrimination en matière d’accès au fret. Il y a tout simplement lieu de respecter la réglementation en vigueur. Nous sommes dans un contexte d’apaisement et le ministre des Transports a trouvé des mots justes pour mettre chacun face à ses responsabilités. Nous voulons rassurer de ce que les activités vont recommencer dans un esprit de construction, de dialogue et surtout de paix, parce que notre pays a besoin de paix. Et, c’est dans cette vision d’apaisement que nous avons voulu placer cette rencontre que le ministre des Transports a bien voulu baptiser : « Rencontre de la paix et de l’apaisement ». Quant aux chauffeurs, nous avons pris l’engagement de procéder à la formation et au recyclage des uns et des autres. Bien plus, nous nous sommes rendus compte qu’il y a régulièrement nécessité de former et de recycler les transporteurs eux-mêmes. »