Les ménages sont de plus en plus tournés vers la patate dans un contexte marqué par la hausse des prix des denrées de premières nécessités. La patate douce se mange à toutes les sauces dans la ville de Bafoussam. Chacun y va selon ses goûts.
Elle est actuellement consommée comme complément des légumes de plusieurs variétés, du haricot, du « koki »ou sous forme pilée. La patate douce se trouve être l’aliment qui soulage des ménages face à certains produits comme la banane et le plantain devenus rares et onéreux sur le marché.
« J’avais programmé accompagner le ndolé du plantain mûr. Malheureusement, au marché, j’ai constaté que le repas est plus coûteux. Avant de trouver le plantain, il a fallu faire le tour des vendeurs. Celui qui m’a été présenté non seulement ne peut nourrir toute ma famille. Mais aussi, il va prendre toute la ration. J’ai été obligée de changer le menu du jour en faveur de la patate douce accompagnée des choux sautées », confie Paulette Sonkeng, ménagère de retour du marché Casablanca dans la ville de Bafoussam.
Sur des étales de fortune, dans les porte-tout ou dans les seaux à contenance variée, certains vendeurs de ce produit alimentaire font le tour de la ville à la recherche des potentiels acheteurs. Certains d’entre eux ont mis à profit le temps des vacances scolaires en associant les élèves dans leurs activités afin de maximiser les recettes. C’est le cas de Catherine Sonkeng, vendeuse de patates au marché Casablanca de Bafoussam.
Selon ses dires, elle mène cette activité accompagnée de ses deux vacanciers installés sur d’autres coins du même marché. « C’est la saison des patates à l’Ouest. Les ménages les consomment bien. Nous détaillons le produit en petits tas à partir de 200 F. Pour un seau de 15 L, le client débourse 1.500 F. Celui de 5 L se vend à 500 F. Quelle soit jaune ou blanche, il n’y a aucune différence de prix entre les deux variétés de patates douces », explique-t-elle.
Ce produit alimentaire fort prisé actuellement vient majoritairement des départements de la Menoua et du Noun. Les détaillants s’approvisionnent au niveau du marché C de Bafoussam, au lieudit « Total d’en bas ». Le sac de 50Kg se vend actuellement à 6.500 F. Ces derniers doivent se retrouver en ce lieu avant 06 heures du matin pour espérer avoir le bon produit. Ils en profitent pour se faire des économies allant de 3.000 à 5.000 F par jour.
Les consommateurs se disent conscients de ce que la patate douce sera bientôt rare et onéreuse sur le marché. Ils en profitent pour en consommer, car selon leurs dires, elle reste la denrée à même de sauver les ménages.