Depuis le 20 juin 2020 et ce jusqu’en décembre prochain, les responsables de la brigade de contrôles du ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, sillonnent les dix régions du pays, à l’effet de contrôler les réalisations physiques des programmes et projets d’investissement public au titre du budget de l’Etat pour l’exercice 2020 en cours.
Ces missions de contrôles ont pour objectif, d’optimiser l’investissement de l’Etat, conformément à la logique de la budgétisation axée sur la performance adoptée par le Gouvernement, et in fine, de contribuer à améliorer les conditions de vies des populations. Pendant leur périple, les responsables de la brigade de contrôles du Minepat vont mettre en place un système de veille et d’alerte du contrôle de l’investissement public ; réduire significativement le nombre de projets non ou mal exécutés et projets abandonnés ; élargir le champ d’action de contrôle en passant d’un échantillonnage annuel à un échantillonnage mensuel et assurer la remontée des informations sur l’exécution des projets en temps réel, notamment leur état d’exécution.
Il faut rappeler que l’exécution du BIP 2020 s’inscrit dans un contexte de parachèvement du programme économique et financier conclu en juin 2017 avec le FMI (le Fonds Monétaire International). Toutes choses conduisant à des contraintes budgétaires traduites par la baisse du BIP de 1,2% entre 2019 et 2020. Du fait de cette contrainte budgétaire et dans l’optique de maintenir l’effet vertueux induit par les investissements publics sur la croissance, il est impératif pour l’Etat de s’assurer que les projets inscrits au BIP s’exécutent dans le strict respect des principes budgétaires et des exigences de qualité.
En plus, les missions de contrôles mensuels effectuées par le passé précisément de mars 2018 à janvier 2019, ont permis de dresser le constat de la recrudescence des projets d’investissement public abandonnés et/ou non conformes aux clauses contractuelles, des projets exécutés hors délai, des crédits tombés en forclusion… Les causes étaient liées notamment à l’insuffisance de la surface financière et de la capacité technique et organisationnelle et la défaillance des entreprises adjudicataires ; la lenteur dans les paiements des décomptes ; la complaisance des ingénieurs de suivi des marchés ; l’immaturité technique et administrative des projets inscrits au BIP.
Pour atteindre le point d’une optimisation décisive de l’investissement public, beaucoup reste à faire. L’on espère que ces missions de contrôles actuellement en cours dans les 10 régions du pays, contribueront effectivement à améliorer les conditions de vies des populations, principales bénéficiaires des projets réalisés.