Construite en 1952, voici deux ans déjà que durent les travaux de réhabilitation et de finition de la Cathédrale Notre Dames des Victoires de Yaoundé. Placés sous la supervision générale de l’Archevêque métropolitain Mgr Jean MBARGA, ces travaux suivent leur cours normal malgré quelques retards dûs aux raisons multiples.
Malgré la psychose du Coronavirus qui paralyse les activités, les travaux avancent lentement mais surement. Sur le chantier, les ouvriers sont à l’œuvre mais beaucoup reste à faire. Tout comme pour sa construction, l’église compte sur la volonté des chrétiens et des âmes sensibles, à travers leurs contributions multiformes pour parachever cet ouvrage pour la gloire de Dieu. L’appel vient d’être lancé par le Père Recteur François Xavier OLOMO, qui compte sur la générosité de tous pour mener à bien ces travaux.
À l’origine, c’est Mgr François Xavier VOGT, vicaire apostolique de Yaoundé qui exprime le vœu de construire un sanctuaire dédié à la Sainte Vierge même si le Cameroun sort sans grand dommage de la grande guerre. Il meurt malheureusement en 1943 avant la fin du conflit. Mgr René GRAFFIN, premier archevêque de la ville qui lui succède, viendra réaliser ce vœu en posant la première pierre le 4 Mars 1952.
Situé en plein cœur de la capitale politique du Cameroun, au rond-point de la poste centrale, cette œuvre d’art gigantesque a un intérieur sous forme de croix avec une capacité de 5.000 places et cette mosaïque a été conçue par le Révérend père Engelbert MVENG de regretté mémoire. Elle présente deux pylônes de 30 mètres de haut de chaque côté de façade, avec deux clochettes au sommet de chacun d’eux.
Se sont succédé à la tête de cette cathédrale, Mgr René GRAFFIN (1943- 1961) ; Mgr Jean ZOA (1961-1998) ; Mgr André WOUNKING (1998-2002) ; Mgr Simon TONYE BAKOT (2003-2013) ; Mgr Jean MBARGA depuis 2013.
Réaction:
François Xavier OLOMO, Père recteur de la Cathédrale Notre Dame des Victoires
« Vous voyez cette cathédrale construite en 1952 n’a jamais été achevée car vous voyez les techniciens lisser les poutres car après le décoffrage rien n’a été fait durant ces années. Vous voyez le cadre de ces fenêtres qu’il faut réajuster car ce sont des travaux de rénovation et de finition. Ces travaux de finition vont précéder celui de la peinture qui viendra par la suite. Il y a deux ans que les travaux ont été lancés avec la toiture, on a commencé les autres travaux. Il faut dire qu’en réalité pour les autres travaux, il nous manque encore des financements comme pour la sonorisation et l’électricité, ce qui fait qu’on avance au rythme des contributions. Il y a encore toute la façade principale à refaire avec le problème étanchéité sans oublier les plafonds et le sol qui est lessivé. C’est vrai l’Etat nous a accordé quelques facilités par le biais des exonérations pour les premiers conteneurs. Mais entre le port et ici par la suite, il y a beaucoup de choses. Les chrétiens se sont mis en prière et depuis le début de neuvaine en neuvaine nous associons la prière aux efforts financiers des chrétiens pour avancer. Parfois c’est les délais qui font défaut car pour quelque chose prévu en 2 mois on se retrouve en à le faire en 5 mois, parfois ce sont des difficultés liées au travail lui-même. La cathédrale de Yaoundé est un bien commun de tous les chrétiens, de tous les citoyens de la cité capitale qui vivent à Yaoundé et au Cameroun. Qu’ils se sentent interpellés et que chacun s’engage à venir soutenir cette œuvre qui est d’abord une œuvre d’art qui embellie la ville aux 7 collines en plus une œuvre spirituelle. Quoi de plus normal d’offrir à Dieu une œuvre qui est à la hauteur de sa gloire ».
Clément NOUMSI