CAMEROUN: LA NATIONALITÉ EN DANGER?

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Selon Martin Mbarga Nguele, Délégué Général à la Sûreté Nationale, plus de trois millions de citoyens camerounais sont en situation de double nationalité au Cameroun. Il s’exprimait ce vendredi  8 janvier, en réplique au mouvement #JeVeuxMaCNI » qui enflamme la toile.

Depuis quelques semaines, de nombreux internautes camerounais animent le mouvement #JeVeuxMaCNI sur la toile. Il est question pour eux de s’indigner contre l’indisponibilité des cartes nationales d’identités et de passeports. En effet, obtenir une carte d’identité au Cameroun est devenu  un casse-tête chinois. De nombreux citoyens, sont obligés de faire proroger,  pendant plus de douze mois, la période de validité de leur récépissé de carte nationale d’identité. Une période largement au dessus de la normale qui est de trois mois. Selon  Anne Féconde Noah, l’une des initiatrices du mouvement,  « le seul et unique  enjeu de la campagne #JeveuxmaCni , c’est de faire  entendre de façon coordonnée, les voix de ces compatriotes qui ne peuvent ni postuler pour un emploi, ni signer de contrat, ni s’inscrire sur les listes électorales ,ni faire des transactions bancaires, ni voyager sereinement, ni revendiquer leur citoyenneté d’aucune façon. L’objectif est que les services compétents  prennent toute  la mesure du préjudice et résolve ce problème dans des délais raisonnables. »

En réponse à cette campagne, Martin Mbarga Nguelle, Délégué Général à la Sureté Nationale, à fait une sortie le vendredi 08 janvier 2021. Pour le patron de la police camerounaise, le corps dont il à la charge est « dans un processus de sécurisation de la nationalité camerounaise… Plus de 3 millions de personnes sont en situation de double voire triple identité… 245. 000 cartes d’identité actuellement en souffrance dans les commissariats… le DGSN reconnaît néanmoins qu’il y’a encore quelques soucis techniques et des lenteurs dans la livraison des matériels, ce qui peut ralentir le processus de production »

Une sortie très peu convainquant pour certains Camerounais comme Michel Ferdinan, journaliste au quotidien Mutations : « Je me pose la question: est-ce que le demandeur d’une pièce d’identité a besoin de savoir qu’il y a des concitoyens malintentionnés qui en veulent deux ou trois pour leur sale besogne. Il n’a pas besoin de le savoir. Il revient évidemment à la police, parce que c’est son boulot, de travailler à traquer les délinquants. Le reste n’est que pure diversion »

En attendant une solution pertinente pour combler le déficit de carte nationale d’identité au Cameroun, la campagne #JeVeuxMaCNI » continue de battre son plein sur la toile.

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