Cameroun/Marche du 22 septembre 2020 : pas de congés et de permissions

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La ville de Yaoundé est depuis le vendredi 18 septembre 2020, militarisée. Les policiers sont positionnés sur tous les artères munis des matraques. A Bafoussam, les effectifs des diverses forces ont été renforcés. A Douala, des véhicules anti-émeutes ont également été postés dans plusieurs carrefours. D’une ville à l’autre, les patrouilles de police se sont intensifiées. Joseph Beti Assomo, Ministre délégué à la présidence chargé de la défense (MINDEF), a dans un message, interdit les congés et permissions des hommes. Une correspondance adressée au Secrétaire d´Etat en charge de la gendarmerie, et aux autres responsables des Forces de défenses et du maintien de l´ordre du Cameroun.


Selon cette note, la mesure tient sur la période allant du 18 au 25 septembre 2020, en perspective aux « marches pacifiques » projetées par certains leaders d´opposition. Il est ainsi prescrit de maintenir le personnel en alerte dès le lundi 21 jusqu’au jeudi 24 septembre 2020. Seules les permissions exceptionnelles éventuelles en cas de force majeure avérée uniquement, seront autorisées. Dans cette stratégie, il est question pour le haut commandement, de maintenir les éléments dans les différentes garnisons du territoire national, pour des mesures sécuritaires préparatoires aux troubles à l´ordre public.

Aux dernières nouvelles, les autorités administratives et les forces de défense et de sécurité restent en ordre de bataille pour contrer les marches pacifiques orchestrées par le Mouvement de la renaissance du Cameroun (MRC), et d´autres partis politiques. Une contre attaque notoire  et corsée avec la multitude d’arrêtés interdisant les marches signés par les autorités administratives, les Gouverneurs du Centre. Ajoutés à ceux de certains Préfets et Sous-préfets. Les « assoiffés de reforme » ne démordent pas pour autant, avec des prises de positions de certains leaders de l’opposition, des religieux, de certaines autorités traditionnelles et de certains corps professionnels entre autres.

En attendant le jour-j, les forces de maintien de l´ordre (FMO), sont déjà sur le pied de guerre dans les villes de Yaoundé, Douala et Bafoussam. Dans la capitale politique, policiers et gendarmes ont investis les carrefours de certains quartiers populaires. Les voitures blindées de la police, nouvellement acquises sont sortis des différentes bases logistiques. Des patrouilles sont observées dans les artères, avec des hommes lourdement armés et cagoulés.

A Douala, le siège régional du MRC est sous haute surveillance. Des véhicules anti-émeutes ont également été postés dans plusieurs carrefours. Des patrouilles de police sillonnent la capitale économique du Cameroun. La sortie du MINDEF intervient quelques semaines seulement, après celle du ministre de l’Administration territoriale (MINAT), invitant les gouverneurs des régions à prendre des mesures appropriées permettant d’interdire les marches programmées du MRC.

Armel Djiogue

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