Une séance de travail s’est tenue ce 28 avril 2022, au Ministère des Affaires sociales(MINAS), avec les autres ministères soeurs et les ONG, pour éradiquer la violence et la délinquance juvénile des enfants, dans les écoles au Cameroun.
La commission était constituée du MINAS, du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille(MINPROFF), du Ministère des Enseignements Secondaires(MINSEC), du Ministère de l’Éducation de Base(MINEDUB), du DGSN de l’UNICEF, de l’UNESCO, et bien d’autres Organismes et Associations travaillant pour les droits des enfants.
Problématique de la violence à l’école
Des exposés ont été faits à tour de rôle sur le thème central: « La problématique de la violence à l’école et autour des écoles, et la lutte contre l’addiction des enfants aux drogues et autres stupéfiants: état des lieux et perspectives ». C’est après le discours inaugural de Mme la MINAS, Pauline Irène NGUENE, introduite par le Président de la séance, que le chargé des droits des enfants du MINAS, a pris la parole pour introduire la fiche technique de la séance des travaux.
Plus aucune doute en ce qui concerne la violence en milieu scolaire au Cameroun, comme l’a si bien émise la Ministre Pauline Irène NGUENE, dans ses propos préliminaires d’ouverture. Violence, addiction à la drogue et autres stupéfiants, meurtre des élèves et enseignants par des élèves eux même, tels sont les états de lui.
À LIRE AUSSI: VIOLENCES FAITES AUX FEMMES: UNE CAMPAGNE MONDIALE DE SENSIBILISATION DES MASSES SE POURSUIT
Une liste des stupéfiants à la portée des enfants
La présence du responsable de la DGSN fut tout aussi bénéfique ce jour. En déballant la liste des stupéfiants utilisés par ces enfants, leurs stratégies d’opérations, les risques, les techniques de compositions de ces produits toxiques, ont tout de suite démontré que la cause principales des nombreuses cas de violences en milieu scolaire est la consommation de la drogue et autres stupéfiants. « Une fois sur le terrain dans un établissement scolaire à Etoug-Ébé Yaoundé, après la consommation de ces produits, l’élève qui avait fait la composition était mort, à force de goûter pendant le processus. Il existe plusieurs variétés sur le marché et plusieurs compositions à la portée de ces enfants. Et nous voulons insister sur la présence des parents dans l’éducation des enfants », a précisé le représentant de la DGSN lors de sa présentation.
Les parents et la famille, à la racine des violences
Consommation des canabis, traumol, dontol, ou tout autre produits, conduit les enfants vers la dérive et la violence. La famille est la cellule de la société et est autant responsable. Le rôle des parents avec leur présence dans l’éducation est capital. C’est d’ailleurs la quintessence de la présentation du MINPROFF par Jean Baptiste NYEBEL, du MINEDUB, de l’UNICEF et du MINESEC.
À LIRE AUSSI: VIOLENCE CONJUGALE, UN TRAUMATISME POUR LES ENFANTS
« La présence des parents dans la vie de leurs enfants empêche beaucoup de dérives. Le simple fait de discuter avec eux au quotidien permettra de détecter ou d’avoir une information cachée. La vie des parents est tout aussi importante dans celle des enfants. Par exemple, un enfant qui est témoin des violences, reproduira lui aussi », tel est l’intervention du chef de la protection de l’enfant de l’UNICEF CAMEROUN, Barbara JAMAR-NAKURI. Elle a insisté sur la nécessité d’appliquer les lois interdisant les châtiments violents sur les enfants par les parents, la prévention et traitement des abus, la diminution de l’alcool abusif, et les sévices sexuels, comme éléments à éradiquer pour prévenir l’addiction aux drogues et autres stupéfiants en milieu scolaire.
Revenant toujours sur la responsabilité parentale et familiale, telle que présentée à cette occasion par Jean Baptiste NYEBEL du MINPROFF, « C’est la famille qui prévient la délinquance des jeunes. Le rôle des parents est très clé, et le manque d’attention des parents , pousse les enfants à s’autocreer des actions pour attirer l’attention. La délinquance est le fruit découlant de la racine qui est la famille. C’est pourquoi nous souhaitons que la famille puisse être accompagnée, épaulée et soutenue, dans l’éducation prénuptiale, matrimoniale, et la non violence », a insisté le représentant du MINPROFF, garant de la famille et de la femme au Cameroun.
À LIRE AUSSI: CAMEROUN: L’ÉGLISE S’ENGAGE DANS LA NON VIOLENCE, À LA PAROISSE SAINT ALBERT LE GRAND DE TAMDJA
L’accompagnement des famille, racine de toutes formes de violence serait la perspective, à l’issue de ces travaux ce jeudi 28 avril 2022. Éradiquer ces violences revient à creuser l’abcès à l’origine ou à la racine du mal, dont la cellule familiale.
Et comme recommandation, il a été donné à tous les participants , de répertorier les problèmes, et secteurs cibles témoins des violences, pour ramener au MINAS. Car une société malade, est une société dont les fruits qui sont les enfants, sont sujets à des violences, prostitutions et meurtres divers. Le Cameroun entier est malade, et la contribution de chaque cellule, lui rendra sa santé.