Le président du Front des Démocrates Camerounais (FDC) suggère pour les prochains scrutins, une organisation de l’élection présidentielle à deux tours. Il s’est exprimé dans la tribune d’un réseau social. Il fait le bilan de ladite constitution de 1996.
Le 25ème anniversaire de la Constitution camerounaise de 1996 s’est célébré le lundi 18 janvier 2021. Soucieux de sa patrie, Dénis Émilien ATANGANA, dans la tribune publiée sur un réseau social, fait quelques propositions concernant la constitution de 1996. « Pour la décennie 2021-2030, le mandat présidentiel devrait revenir à 5 ans renouvelable une fois, l’organisation des élections régionales, municipales, législatives et présidentielle à deux tours. En plus le rabattement de la majorité politique et électorale à 18 ans » écrit-il. Le président du Front des Démocrates camerounais trouve que les choses vont lentement et sont peu prometteuses. « Cette constitution avait été adoptée dans un contexte difficile après les années de braise de 1990. Malgré l’adoption de l’État unitaire décentralisé pour une participation effective des populations à la gestion des affaires locales, nous constatons que la décentralisation peine à prendre corps. Les Mairies et les conseils régionaux restent malgré tous les beaux discours, des vœux pieux, des coquilles vides sans une véritable influence et des moyens financiers pour répondre aux besoins et aspirations des populations », analyse Dénis ATANGANA.
Selon lui, l’essentiel des ressources de l’État demeure encore à Yaoundé. La charge des représentants de l’Etat au niveau des communes et des régions reste un frein incontestable pour la mise en œuvre effective de cette décentralisation. « Je regrette aussi la non application de l’article 66 de cette constitution relatif à la déclaration des biens. Cette constitution mérite d’être modifiée au regard du contexte actuel marqué par la résurgence des discours tribaux et ethniques et la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Il serait judicieux pour le Président de la République d’entreprendre la réforme constitutionnelle pour permettre au Cameroun de faire son entrée dans le cercle restreint des pays qui appliquent les principes de la démocratie », écrit l’homme politique.