ÉRADIQUER LE PALUDISME PAR L’INNOVATION: UN DÉFI PLANÉTAIRE ADOPTÉ PAR LES CAMEROUNAIS

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La journée mondiale du paludisme s’est célébrée ce 25 avril 2022 sous le thème “innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies”, et les camerounais se sont prononcés dans les méthodes innovantes de son traitement.


L’Organisation Mondiale de la Santé(OMS), a mis l’accent cette année sur la nécessité d’approfondir la recherche des nouvelles solutions planétaires, pour éradiquer cette maladie. Au Cameroun, le paludisme est devenu un véritable sujet d’innovation dans les méthodes de traitement indigène.

"La Journée mondiale contre le paludisme est célébrée chaque année le 25 avril pour attirer l'attention du monde sur le paludisme et son impact dévastateur dans les familles, les communautés et le développement de la société, en particulier en Afrique subsaharienne", a déclaré le Directeur Régional de l'OMS pour l'Afrique, Dr. MATSHIDISO MOETI, à l'occasion de cette nouvelle célébration.

Comme le souligne le Dr.MATSHIDISO MOETI dans sa déclaration ci haut, l’Afrique subsaharienne représente encore en 2022, une cible tangible du paludisme. Son éradication comme l’énonce l’OMS au travers du thème ” innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies”, a plus que jamais besoin de la contribution de tous, notamment dans la recherche de solutions innovantes. L’Afrique subsaharienne dont le Cameroun avec la multiplicité des cas, regorge plusieurs techniques hors médicales, adoptées d’ores et déjà par la population, pour selon elle compléter les traitements cliniques du paludisme.

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La population camerounaise innove dans les méthodes de traitement du paludisme

Un centre de santé au Cameroun, prise en charge du paludisme au quotidien

En effet, en recueillant les avis de quelques camerounais de la ville de Yaoundé, Camer Press Agency, a pu noter le dynamisme de la population dans la créativité des voies et moyens indigènes et cliniques, pour venir à bout du paludisme.

Hermine SANTCHOU, est infirmière dans un centre hospitalier de Yaoundé, et elle explique les étapes cliniques de la prise en charge du paludisme. “Lorsqu’un patient arrive chez nous, la première chose c’est de passer les tests du paludisme, VIH, et vérifier les urines et sang. Si nous détectons le paludisme, nous administrons les soins selon le taux de paludisme dans son sang, bref suivant les résultats des analyses. Nous disposons des antipaludéens variants selon les prix et les cas. La majorité des cas d’hospitalisation ce sont les malades du paludisme”, nous explique l’infirmière, encore en pleine action, dans les soins d’un patient arrivé dans leur Centre hospitalier plus tôt.

Plus loin, chemin faisant, une ménagère enthousiaste, nous énumère son processus de traitement en cas de paludisme: “Le paludisme est le commun quotidien des africains, et se traite efficacement aussi par des herbes de notre sol. Moi j’ai des herbes et plantes autour de la maison, et je les prépare régulièrement pour prévenir, pour traiter aussi. Dès qu’il y a des symptômes, je commence d’abord à la maison avant de voir l’hôpital si ça persiste“, souligne t-elle avec assurance, comme une spécialiste de la santé.

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Les enfants et les femmes enceintes sont les touchées au Cameroun et en Afrique subsaharienne, par le paludisme

En nous rapprochant d’un vendeur ambulant de médicament, sillonnant les rues des quartiers avec un sifflet en main, celui-ci est aussi un spécialiste du domaine, c’est à dire médecin, infirmier et pharmacien au même moment. “J’ai toutes les notices en tête pour diagnostiquer le paludisme. Il suffit qu’un patient m’explique ses symptômes, pour que je sache de quoi il souffre, et lui vendre ce qu’il faut. Parfois, je n’ai pas besoin de connaître, que lui-même me passe sa commande”, réagit t-il avec assurance.

Le Paludisme, un problème de santé publique

Ainsi peut-on schématiser par sondage le rythme de solutions innovantes en proie au Cameroun. Une combinaison de médecine traditionnelle, indigène, hospitalière et informelle, pour lesquelles les couches de la population se prêtent au quotidien pour survivre. L’organe en charge de la santé sur le plan mondiale, reviendrait ainsi par ce thème 2022, à considérer et admettre des voies de solutions autres que la médecine, dans le traitement du paludisme en Afrique.

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"Le paludisme est bien plus qu'une question d'interventions médicales et technologiques. Le paludisme affecte les ménages et les communautés, et ces communautés doivent être habilitées à jouer un rôle actif dans la lutte contre cette maladie. En tant qu'OMS en Afrique, nous reconnaissons qu'une approche pansociétale nous oblige à écouter et à apprendre de ceux qui sont les plus touchés", révèle l'OMS, à l'occasion de cette autre journée mondiale du paludisme, ce 25 avril 2022.
La médecine indigène plus au coeur de l’Afrique, herbes et plantes au rendez-vous de l’innovation.

Selon l’OMS, au cours de la dernière année, environs 95 % des 228 millions de cas estimés sont survenus dans la Région OMS/AFRO(Afrique), ainsi que 602 020 décès signalés. Six de nos pays, les plus touchés par le paludisme dans la Région, auraient représenté jusqu’à 55 % des cas dans le monde et 50 % de cas de décès. Ces chiffres démontrent du fait que le paludisme reste un défi majeur de santé publique et de développement, en Afrique en générale, et au Cameroun en particulier.

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En effet, pour le Cameroun, les statistiques du ministère de la Santé, montrent également qu’en 2021, le pays a enregistré plus de 3 millions de cas de paludisme et près de 4.000 décès, en majorité des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes. Et côté financement, le programme de stratégie nationale de lutte contre le paludisme déclaré n’avoir reçu que près de 50 % des fonds attendus pour le financement des mesures de riposte sur le plan national. Et, le rapport mondial 2021, a classé le Cameroun parmi les 11 pays les plus affectés par le paludisme.

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Le ministre en charge de la Santé Publique, MANAOUDA Malachie, et la Ministre de la promotion de la femme et de la famille, Marie-Thérèse ABENA ONDOA, ont conjointement lancé une campagne dénommée “STOP MALARIA”, depuis le 14 mars dernier au Cameroun. L’urgence malgré la COVID-19, et l’épidémie de choléra était plus que nécessaire, avec les chiffres alarmants de 4000 décès enregistrés l’an dernier, afin d’éradiquer le paludisme au Cameroun.

À présent, place à l’innovation sans aucune limite, notamment avec la médecine traditionnelle ou indigène, sous le contrôle des organismes étatiques et internationaux.

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