Le communiqué du ministre de la jeunesse et de l’éducation civique annonçant l’annulation du défilé du 11 février 2021, à cause de la remontée de la COVID-19 au Cameroun, fait parler l’opinion. Surtout avec la tenue du Championnat d’Afrique des nations et des événements culturels en terre camerounaise.
Le 5 février dernier, le ministre camerounais de la jeunesse et de l’éducation civique, MOUMOUNA FOUTSOU, a annoncé par voie de communiqué radio/presse, la décision du gouvernement d’annuler la traditionnelle parade du défilé marquant la célébration de la fête nationale de la jeunesse. Les activités de la 55e édition de cet événement qui se célèbre chaque 11 février, se dérouleront presque essentiellement sur la plateforme virtuelle www.villagejeunesse.cm, comme on peut l’apprendre grâce au communiqué du ministre.
Cette décision, à pour objectif, selon le ministre, MOUMOUNA FOUTSOU, « d’éviter la propagation du coronavirus et de préserver la santé des populations, notamment des jeunes ». Une raison qui, pour certains citoyens camerounais, ne tient pas la route. Pour Gabriel NANA, acteur de la société civile camerounaise : « cette mesure est vraiment surprenante. Au Cameroun, presque personne n’observe les mesures barrières. Dans les marchés il y a affluence et personne ne parle de COVID. Les cars de transports interurbains sont constamment en surcharge, là aussi personne ne parle. Pour une célébration qui vise l’épanouissement de la jeunesse on évoque la COVID-19 ». Un avis que partage sa consœur Annie Florence TCHOUPET qui trouve que la décision du ministre est « anormale. Pourquoi on n’émet pas les mêmes réserves pour le championnat d’Afrique des nations qui se joue en ce moment ? Pourquoi on n’interdit pas le concert de FALLY IPOUPA qu’on annonce au Cameroun le 11 février prochain. »
Rappelons que le thème retenu pour la célébration de la 55e édition de la fête nationale de la Jeunesse est : «Jeunesse, résilience, défis et opportunités en temps de COVID-19.»