LES PERRUQUES : UN BUSINESS ASSEZ FLEURISSANT À DOUALA

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Les perruques prospèrent dans la ville de Douala surtout en cette saison chaude. Artisans de la mode, jeunes, dames et même grand-mères, sont attirées et les commerçants y trouvent leur compte.

Après une longue prépondérance des mèches,  sont arrivées des perruques de tout genre : rastas, greffes naturelles ou synthétiques avec frontale ou closure. Elles ont accompagné l’autonomisation des femmes. Plus elles travaillaient en dehors de leurs maisons, moins elles avaient de temps à consacrer à leur coiffure. Pourtant il fallait rester belle et bien apprêtée. Au lieu de passer chaque mois 5 à 6 heures chez la coiffeuse ou la tisseuse du quartier, les perruques sont arrivées solutionner le problème des femmes d’affaires, celles qui ne sont pas habituées à la zone chaude et celles qui ont les « mon vieux ».

Les producteurs ont attaqué le secteur avec force et les salons de coiffure ont réellement profité de cette opportunité pour produire eux également des perruques. « Lorsqu’une cliente arrive et qu’elle est pressée, je lui propose mes perruques en prenant un autre rendez-vous pour sa coiffure ». Le prix de la coiffure devient également coûteux, surtout lorsque la cliente s’amène pour les rastas n’ayant pris aucun rendez-vous. Et si elle insiste sur ses rastas, alors elle paye un supplément sinon elle subit le désintéressement de la coiffeuse qui l’abandonne à chaque fois qu’une tête de greffe se pointe. 

« Ce commerce me rapporte beaucoup car je peux ventre environ 15 perruques par semaine et rentrer avec un bénéfice de 100 000 Fcfa. En une semaine, ce n’est pas rien. Je n’envie pas le fonctionnaire en tout cas », affirme Mélanie, vendeuse de perruques indiennes et péruvienne au marché Mboppi. « J’ai remarqué que c’est le code du moment surtout en cette saison sèche et je me suis moi-même lancé dans ce business. Je ne me plains pas car j’ai le minimum pour prendre soin de ma petite famille », ajoute Merlin, son voisin.

 Les perruques et les nouveaux codes

Aujourd’hui les perruques sont venues répondre encore mieux à trois besoins : le temps à gagner dans sa mise en beauté capillaire, le choix de la coiffure, le coût d’acquisition de base. « J’ai de l’addiction pour les perruques même si je n’ai pas encore franchi le cap du « vrai naturel ». Comptez entre 50 000 FCFA et 160 000 FCFA pour des perruques en cheveux naturels, selon le style de coiffure qui implique une certaine quantité de cheveux et le soin pris à coiffer ».

Certains jeunes se disent que les perruques sont faites pour ses personnes aisées. « Le coût est appréciable selon les revenus de chacune. Il est clair qu’une femme avec « Le coût est appréciable selon les revenus de chacune. un revenu de 500 000 FCFA par mois, verra moins de difficultés à investir sur une perruque qu’elle pourra utiliser un ou deux ans. Voire plus avec les bons produits. Et une femme avec des revenus plus modestes pourrait se fendre d’un investissement de 50 000 FCFA pour les mêmes raisons », explique Suzy, commerçante de perruques au marché central. Ce n’est pas un phénomène nouveau que de mettre une perruque mais c’est un luxe qu’on s’offre en mettant celle indienne ou péruvienne.

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