La journée internationale du vivre-ensemble en paix se célèbre ce 16 mai, et le Cameroun se joint spécialement ce jour dans le jeu de questions entre mythe et réalité de la pratique de ce concept. La Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme(CNPBM) au Cameroun, est au coeur de cette journée. Et la population donne son point de vue sur l’impact de cet organe depuis sa création le 23 janvier 2017 par le Président de la République, Paul BIYA.
Le terme de “Vivre-Ensemble en Paix” n’est pas un slogan éloigné du quotidien des camerounais. Depuis les revendications des enseignants du système anglo-saxons en 2016, qui s’est soldées en crise dite anglophone aujourd’hui, il est clair de comprendre que les efforts du gouvernement se convertient au jour le jour vers la promotion du vivre-ensemble et la paix. De ce fait, le 23 janvier 2017, le chef d’État camerounais avait officialisé ce concept en mettant sur pieds la CNPBM, dont préside depuis lors, Peter MAFANI MUSONGUE.
Que savoir de la journée internationale du vivre-ensemble en paix?
Ce 16 mai 2022, le Cameroun se joint à la communauté internationale, pour réaffirmer son engagement pour la culture de la paix et du vivre-ensemble. La Journée internationalement fut adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 08 Décembre 2017, selon la résolution 72/130, presqu’un an après la création de la CNPBM. Elle se célèbre toutes les années et selon le calendrier arrêté par les Nations Unies, de la journée du 16 mai 2022.
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Cette résolution vise d’ailleurs à “mobiliser régulièrement les efforts de la communauté internationale en faveur de la paix, de la tolérance, de l’inclusion, de la compréhension et de la solidarité. Et c’est aussi l’occasion pour tous d’exprimer le désir profond de vivre et d’agir ensemble, unis dans la différence et dans la diversité, en vue de bâtir un monde viable reposant sur la paix, la solidarité et l’harmonie”, se définit ainsi cette journée.
De même, selon l’UNESCO, les pays membres dont fait partie le Cameroun, sont invités à multiplier leurs efforts, afin d’agir en faveur de la réconciliation pour contribuer à la paix et au développement durable. Ils devront cependant, “collaborer avec les communautés, les chefs religieux et d’autres parties prenantes. Aussi, user des mesures de réconciliation et de solidarité tout en incitant les êtres humains au pardon et à la compassion”, explique I’ONU, sur les grandes lignes relatives à la journée du 16 mai.
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La Commission Nationale de Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme(CNPBM) au Cameroun
Même si la CNPBM vit jour suite à la question anglophone, notamment la promotion du bilinguisme, il n’est pas exclu de pointer au sommet l’enjeu du multiculturalisme qu’incarne don rôle. Et qui répond aux grandes lignes de l’ONU sur le vivre-ensemble en paix. D’ailleurs l’alinéa 5 de l’article 3 traitant des attributions de la CNPBM dit qu’elle est chargée de « vulgariser la réglementation sur bilinguisme, le multiculturalisme et le vivre ensemble ». C’est alors que d’un coup deux, cette commission dans ses activités, rassemble non seulement les langues coloniales officielles, pour toucher de plus près la promotion de toutes les cultures camerounaises, mais englobe la multiplicité de toutes les cultures nationales en un.
En effet, comme l’a relevé le Président de la CNPBM sur la chaîne nationale CRTV, à l’occasion de cette cinquième journée internationale, “c’est lorsqu’il y a multiplicité de cultures et mis ensemble, qu’il existe une beauté, une meilleure vivre-ensemble. C’est l’effet Arc-en-ciel qui révèle toute une beauté d’un peuple, d’une Nation, d’une partie”, l’a t-il précisé.
La Directrice Générale de l’UNESCO, Audrey AZOULEY quant à elle, n’a pas manqué de réaffirmer l’engagement de son institution à rehausser cette journée au sommet. “Dans un monde où nous nous retrouvons régulièrement témoins de tensions, d’actes de haine, du rejet des autres et de discriminations, la quête de la paix et la volonté de vivre ensemble en harmonie sont plus fondamentales que jamais”, affirme t-elle dans son discours à l’occasion de la journée internationale du vivre-ensemble en paix.
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La population est encore sur sa soif…
Ceci semble être un rêve ou mythe et non une réalité au Cameroun. La population s’exprimant sur cette question, trouve incompétent les efforts de son gouvernement. “La politique du ventre a pris le dessus sur les actions au Cameroun. On ne sait pas comment et où travaille la CNPBM. Où sont ses actions? Son bilan? Il ne peut avoir un vivre ensemble si le système est déséquilibré, faux et corrompu. Ce n’est qu’un autre nom de plus pour endormir le peuple”, réagit nerveusement un citoyen de la ville de Yaoundé, sous le coup du chômage depuis deux ans, et déplace interne de la crise anglophone.
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Ailleurs, sur la place publique, en pleine centre ville, vient d’être bâti un monument dont les écritures citent en français, puis en anglais “j’aime mon pays le Cameroun”. Mais certains trouvent que la version française est mis en avant de l’écriture anglaise. Remarque qui fait remettre en question, le vivre ensemble.
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Tout aussi, on peut noter depuis ces années, des réalisations sur le plan national, de l’instauration des filières d’enseignement en langues locales, de la mise en avant du bilinguisme dans le système éducatif, et l’enseignement des langues nationales dans les écoles. Toutes ces mesures visant à inciter la culture du vivre-ensemble pour la paix au Cameroun. Malgré que d’aucun déplorent la mauvaise gestion du processus de réconciliation dans le dossier de la crise anglophone.
Le Cameroun se doit de consommer le vivre-ensemble, ma paix, par le multiculturalisme et la matérialisation du bilinguisme, marche forte vers le développement et la paix durable.
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