BANQUE MONDIALE : CRÉDIT DE 62 MILLIARDS OCTROYÉS AU CAMEROUN POUR LUTTER CONTRE L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET SES ENJEUX

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Ce projet d’endettement auprès de la Banque Mondiale, vise à lutter contre l’insécurité alimentaire en contribuant à améliorer la productivité et l’accès aux marchés dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche au Cameroun.


Cette bonne nouvelle tombe en plein dans un contexte où le Cameroun est oppressé de l’intérieur comme de l’extérieur, par des multiples effets de guerre en Ukraine, crise économique, inflation, crise dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest, et la guerre contre les Boko Haram au Nord. Sans oublier la crise sanitaire mondiale, et l’épidémie de choléra, qui devenaient déjà plus que rude pour l’atteinte d’un équilibre économique.

Une concrétisation en accord aux objectifs 2022 du Cameroun

S’il faut s’en tenir au récent discours de l’année 2022 du Chef de l’État Paul BIYA, où il avait pris le soin de mentionner comme solution stratégique à ces multiples dilemmes, le possible investissement pour l’augmentation de la production intérieure, et la réduction des importations.

"Au demeurant, nous devons nous atteler à réduire nos importations et à accroître le volume de nos exportations en augmentant la production locale, si nous voulons relever le défi de la croissance", avait annoncé le Président de la République Paul Biya, dans son discours du 31 Décembre 2022.

Le quotidien des camerounais est devenu difficile depuis lors, surtout avec l’entame de la guerre d’Ukraine. “Le risque sécuritaire alimentaire n’est plus un fait étrange au Cameroun. La preuve nous assistons au quotidien à la hausse générale des prix des produits sur le marché. Sans oublier la pénurie des denrées alimentaires, qui représente qui atteint non seulement les producteurs, mais aussi les ménages. Nous espérons juste que ce geste de la Banque Mondiale sera bien utilisé comme instruit, puisque c’est une dette à rembourser”, réagit un administrateur au Ministère de l’Économie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT).

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L’enjeu du changement climatique dans la production locale au Cameroun est une priorité

Les directives de la Banque Mondiale dans ce financement

En effet, d’après les directives de la Banque Mondiale, le montant de base est de 100 millions de dollars, venant de l’Association Internationale de Développement (IDA) (dont 50 millions de dollars proviennent du Mécanisme de réponse aux crises), soit près de 62, 404 milliards de FCFA. Ce montant octroyé aidera le Cameroun à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Et lui permettra d’accroître la résilience aux chocs climatiques chez les ménages et les producteurs ciblés par le projet.
Le projet en lui au niveau du Cameroun est de répondre urgemment contre la crise alimentaire au Cameroun (PULCCA) qui sevit au Cameroun, sur une durée de trois ans.

Les grandes lignes du PULCCA

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Le Projet d’Urgence Contre la Crise Alimentaire(PULCCA), vise à:

i) valoriser en amont la stabilisation alimentaire et nutritionnelle en réponse à des chocs ;

ii) renforcer l’adoption de modes de production climato-intelligents par les petits exploitants ;

iii) soutenir la capacité du gouvernement à suivre et coordonner la réponse à la crise alimentaire, au moyen notamment de systèmes numériques et d’information innovants. Enfin, le projet a pour objectif de renforcer la résilience économique, climatique et communautaire à long terme.

La population cible du projet

L’insécurité alimentaire plus qu’une urgence au Cameroun

La population cible englobe d’après l’instance bancaire mondiale des Nations Unies, “plus de 260 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire et de vulnérabilité ainsi qu’à 159 000 agriculteurs, éleveurs et pêcheurs touchés par la crise dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Adamawa et de l’Est, soit environs 400 000 citoyens”. Cet Investissement viendra améliorer la productivité et l’accès aux marchés dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Et dès lors que le tissus de la production sera enclenché, suivra nettement un retour sur investissement servant au remboursement de la dette.

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Il s’agit bien d’une dette remboursable et non d’un don. Ce qui implique une discipline avérée et bonne gestion des moindres centimes près. Et reconnaissant la nature de la gestion des finances publiques au Cameroun, plusieurs s’interrogent sur l’efficacité de l’utilisation de cette dette. “Un bon usage et respect scrupuleux des différentes étapes de ce financement, est important dans toute la durée pour ne s’enfoncer davantage. Le montant est conséquent et ne demande plus qu’à être bien exploiter pour un remboursement dans les échéances requises”, affirme Mr TOWA, expert en gestion financière dans un cabinet de consultation à Yaoundé.

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