La salle de conférences de l’immeuble annexe du ministère des postes et télécommunications (MINPOSTEL) a servi de cadre le mercredi 22 janvier 2020 à la cérémonie d’ouverture des travaux de la conférence annuelle des services centraux, déconcentrés et des organismes sous tutelle.
Présidée par Minette LIBOM LI LIKENG, ministre des postes et télécommunications qui a rappelé dans son discours d’ouverture, les trois mots clés compétitivité, attractivité et créativité, qui devraient guider toutes les actions en cette année nouvelle non sans faire un diagnostic froid et objectif de la situation dans le secteur. Les travaux de la conférence annuelle des services centraux, déconcentrés et des organismes sous tutelle ont permis à l’ensemble de la famille des postes et télécommunications, de faire son mea culpa suite la leçon inaugurale de l’expert BABISSAKANA qui a mis le doigt dans la plaie. Il en est ressorti de sa présentation, que le développement du secteur ne peut se reposer sur des slogans mais sur des actes concrets qui devraient être des éléments motivateurs pour tout investisseur dans le domaine. Deux leviers semblent incontournables pour le décollage du secteur, c’est celui de la maitrise des données statistiques réelles et celui de la manufacture dans le domaine. Durant deux jours, les responsables ont à travers les échanges, proposé des pistes de solutions susceptibles d’engager résolument notre pays sur le chemin du progrès numérique car comme le disait le chef de l’état dans son allocution à la nation du 31 décembre 2018, « …il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer le progrès du numérique dans le fonctionnement de nos administrations et notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires ». Notre pays bénéficie d’une position géographique stratégique entre l’Afrique centrale et de l’Ouest, en plus du bilinguisme associé à sa forte population jeune qui sont autant d’atouts qui devraient permettre aux dirigeants de maximiser les mesures incitatives pour l’implantation de l’industrie du numérique, vecteur de croissance et pourvoyeuse d’emplois. Certes des choses ont été entreprises mais beaucoup reste à faire car si l’Afrique en général et le Cameroun en particulier, compte réduire l’écart qui nous sépare de l’occident, notre seule bouée de sauvetage demeure en l’économie numérique. Quelques exemples qui font tâches d’huile, nous avons le Kenya, le Nigéria ou encore le Rwanda qui illustrent à suffisance que cela est possible.